Keleana, L’assassineuse : tome 1 (Sarah J. Maas)

Oui, bon, ça fait presque deux semaines que je n’ai pas posté de nouvel article, MAIS… je n’ai pas d’excuses (flemmardise, quand tu nous tiens…). Bref, j’ai enfin réussi à réunir la motivation nécessaire, et j’espère que cette critique vous plaira !

« Le Royaume d’Adarlan, d’où toute magie a été bannie, est gouverné d’une main de fer par un roi tyrannique. Keleana, membre de la secte des Assassins et opposée au pouvoir du roi, est emprisonnée dans les mines de sel d’Endovier depuis plus d’un an. »

Résolue à mourir d’épuisement un jour ou l’autre, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Mais c’était sans compter le prince Dorian qui lui propose un marché : si Keleana accepte d’être son champion lors du tournoi à mort organisé par le Roi, et qu’elle gagne, elle servira le royaume pendant quatre ans. Puis elle sera libre. Malgré sa haine (et sa crainte) envers le roi et ce royaume, le mot « liberté » est trop fort pour Keleana. Elle accepte, sans savoir qu’il lui faudra affronter un étrange mal…

Maigre et affaiblie, la meilleure assassineuse d’Adarlan va devoir s’entraîner durement pour récupérer ses muscles et son adresse. Placée sous la tutelle de Chaol, le jeune commandant des gardes et meilleur ami du prince Dorian, elle devra rééduquer son corps si elle veut survivre au tournoi qui s’annonce. Mais il lui faudra également faire preuve d’astuce et de discrétion : comment réagiraient les nobles de la Cour en apprenant l’existence de ce tournoi réunissant les pires criminels d’Adarlan ? Devant les courtisans, Keleana est une amie du prince Dorian. Et devant les divers champions du tournoi, elle est Lilian Gordaina, une voleuse de bijoux. L’assassineuse d’Adarlan reléguée au rang d’une vulgaire voleuse de bijoux ! Mais malgré sa frustration, Keleana doit reconnaître que ce titre lui épargne la dangereuse attention des membres du tournoi, prêts à tout pour gagner – même à s’entretuer en dehors des épreuves…

Keleana, l'assassineuse

Un beau roman d’heroic fantasy ( mis à part le choix du titre de l’héroïne : le mot « assassineuse » ne sonne pas bien, je trouve) qui promet une série palpitante et haute en couleurs ! Le style d’écriture n’est pas sans rappeler (du moins, pour la traduction française) celui de Bottero : des personnages pétillants, une descriptions légère et précise, des phrases courtes pour marquer un impact plus important, et un univers magique qui reste pleins de mystères. On s’attache très rapidement à Keleana, qui d’ailleurs ressemble à Elana (l’élégante et mortelle marchombre présente dans La Quête d’Ewilan, Les Mondes d’Ewilan, et Le Pacte des Marchombres), à Dorian, prince séduisant et légèrement rebelle, ainsi qu’à Chaol, le sobre et inflexible capitaine des gardes (d’une certaine manière, il me fait penser à Edwin, un autre personnage de la double trilogie d’Ewilan) qui laisse parfois entrevoir ses sentiments et un discret sens de l’humour. L’univers d’Adarlan semble complexe et simple à la fois, mais ce premier tome ne nous en apprend pas beaucoup sur ce monde fantastique où la magie, pourtant bannie par le roi, s’exprime secrètement, en bien ou en mal…

Keleana, Chaol et Dorian

Keleana, Chaol et Dorian

Pour l’instant, il n’y a que ce premier tome de traduit (malheureusement…), et le titre original de la série est Throne of Glass, pour ceux qui peuvent et souhaitent le lire en anglais. Il compte environ 500 pages, et est accessible dès le collège. Bonne lecture ! 😉

 

Le dessin est de Deesney, un compte deviant’art (cliquez ici pour visiter sa galerie)

Blood ninja, tome 1 : Le Destin de Taro (Nick lake)

 

En tant que fan de mangas, je suis très intéressée par tout ce qui est samouraïs, ninjas, mythologie japonaise, etc… Quand j’ai vu ce titre, promettant de l’action, du surnaturel et des ninjas, je n’ai pas beaucoup hésité. Et je n’ai pas été déçue !

Japon, 1565

Taro, fils d’un simple pêcheur et d’une ama, une plongeuse, et son meilleur ami Hiro, dont les parents sont décédés dans un accident qui lui aurait coûté la vie à lui aussi sans l’intervention de Taro, n’ont qu’un rêve : devenir des samouraïs fidèles au bushi, le code du guerrier. Mais sa vie bascule quand de mystérieux ninjas débarquent à la tombée du jour et assassinent son père. Alors que Taro et sa mère risquaient de subir le même sort, un ninja les sauve. Il fait passer la mère de Taro pour morte et entraîne Taro à sa suite. Le jeune garçon, accablé et sous le choc, n’a d’autres choix que de se servir de son arc, fabriqué par son père, pour se défendre aux côtés d’Hiro, lutteur confirmé, et du mystérieux ninja. Malheureusement, bien qu’excellent archer, il se fait bientôt transpercer par un de leurs assaillants. Leur allié, forcé par sa mort imminente, fait alors une bien curieuse chose : il mord Taro puis le force à boire de son sang à lui. Un instant après, sans vraiment en comprendre la raison, ses blessures se referment, ses sens s’accroissent et sa rapidité comme sa force sont décuplés. Il est devenu un kyuuketsuki, un vampire. Désormais, il devra se cacher de la lumière du soleil et se nourrir de sang… Shusaku, le ninja qui leur ai venu en aide, lui explique que tous les ninjas sont des kyuukestukis. Bien que dégoûté par le manque d’honneur qu’implique la vie de ninja, Taro va devoir suivre leur entraînement s’il veut avoir une chance de venger son père, mais, avant tout, de survivre. Et puis, peut être que l’honneur, la loyauté et la fidélité peuvent être appliqués de différentes façons…

 

Blood Ninja

C’est vraiment très prenant, et l’action a beau être très présente , elle est bien placée et pas du tout étouffante. Les personnages sont variés, maîtrisés, étonnants et pleins de ressources. Leurs caractères recherchés et subtils et leurs particularités en font des personnes intéressantes, parfois avec un lourd passé. Le plus agréable est que rien n’est tout « blanc » ou « noir », c’est à dire que les personnages principaux (ou leurs maîtres et autres) ne sont pas débordants de bonté naïve, et que les « méchants » ne sont pas suintants de cruauté malsaine. Les environnements sont détaillés, les développements délicieusement imprévus et l’histoire générale, (ainsi que le « but » du héros) est originale (des ninjas buveurs de sang) et bien plus profondes qu’il n’y paraît au premier abord. De plus, Taro n’est pas un de ces héros naïfs-purs-gentils-qui-n’aiment-pas-se-battre-et soignent-les-oisillons-tombés-du-nid ou autres héros types trop prévisibles. En raison de certains passages « sanglants », je ne le conseillerais pas aux lecteurs débutants et/ou très facilement cauchemardants. Je dirais à partir d’environ 12 ans. Le premier tome compte environ 420 pages. Bonne lecture !