Princesse en danger ; Fils de Sorcières ; Météorite (Pierre Bottero)

Triple critique cette fois-ci, parce que : 1) les trois livres sont courts ; 2) ça fait longtemps que j’ai pas mis de critique ; 3) en plus c’est du même auteur et du même « genre ». Je me suis retrouvée à les lire parce que l’auteur est Pierre Bottero et que je n’avais plus rien d’autre. C’est très court, mais c’est léger, reposant et amusant. Et c’est bien écrit, comme on pourrait l’attendre de Bottero. 🙂

Princesse en Daprincesse-en-dangernger

Benjamin est orphelin. Ses tuteurs, à bout, ne veulent plus de lui. Bon, d’accord, rien qu’en une semaine, ils ont été convoqués trois fois à l’école et une fois au commissariat. Et il passe son temps à se battre, à traîner avec les voyous du quartier, il n’obéit pas et ne pli devant aucun adulte. Et il sa langue, ses poings et ses jambes fonctionnent bien plus vite que son cerveau. Mais il n’y peut rien, non ? C’est ce qu’il croyait jusqu’à arriver chez Luce, son fils, Eliott et son mari, Marc, mordu de VTT. Marc ne tarde d’ailleurs pas à initier Benjamin aux joies de son sport favori. Qui devient vite celui de Benjamin, qui se dit, à contrecœur, qu’il commence à aimer sa vie avec eux. Tout se passe bien, il a des bonnes notes, ne traînent plus avec les racailles, a des amis… Et un VTT. Et même si Eliott n’est pas toujours un cadeau, c’est parfois bien pratique d’avoir un petit frère qui te prend pour un héros et qui ferait n’importe quoi pour jouer avec toi. Et puis Luce et Marc l’aiment vraiment. Un jour qu’il a enfourché son vélo pour une ballade en solitaire sur le sentier des Costes, il fait la rencontre de l’énigmatique et incroyablement belle Shi-Meï, qui habite une immense baraque entouré d’une grande haie dans la pinède, au sommet de la pente. Elle ne va pas à l’école, malgré ses dix ans (l’âge de Benjamin), pour raisons de sécurité. C’est une princesse asiatique en fuite. Sa princesse. Et hors de question qu’il laisse ses kidnappeurs… ben… la kidnapper !

 

Fils de SorcièresFils-de-sorcières

Jean a dix ans, et il n’est pas un sorcier. Même pas un tout petit peu ! Sa mère est sorcière, sa grand-mère est sorcière, ses tantes sont sorcières, et même sa petite sœur Lisa. Il a beau avoir tout essayé, il ne sera jamais un sorcier. Tout ça à cause de cette stupide hérédité… Mais ce qui est curieux, c’est que si lui a un père, même s’il a quitté la maison depuis ses cinq ans, Lisa, elle, n’a pas de père. Pas de connu, en tout cas ! Mais si la magie est parfois pratique pour les cabanes, le ciel bleu ou les courses, ça l’est beaucoup moins quand sa petite sœur fait un cauchemar et qu’il se met à pleuvoir des piscines… Ou quand un Buveur de magie transforme ses victimes en poupées dans le voisinage… Seul non-sorcier de la maison, Jean se retrouve avec une collection de poupées à l’image de sa mère et de ses tantes… Et Lisa à protéger ! Heureusement, il trouve une photo de sa mère et de son père… récente, qui plus est ! Voilà qui éclaire la naissance mystérieuse de Lisa. Mais la photo en elle-même ne serait pas importante si, au dos, il n’y avait pas marqué un numéro de téléphone. Et un prénom : Simon. Jean va enfin pouvoir se reposer sur des épaules plus adultes… Si il se décide à composer le numéro !

 

MétéoriteMeteorite

Mattéo a dix ans quand il fait une découverte étonnante et perturbante, si bien qu’il croit d’abord à un rêve quand il entend deux vaches parler dans son esprit. puis une poule, une mouche… Mais quand il perd connaissance après la mort soudaine de la poule, et qu’il discute sérieusement avec son chat, puis avec les deux vaches, il finit par y croire. Il est un Parleur ! Et définitivement végétarien… Un jour, à Sainte-Lucie, Mattéo aperçoit un homme chauve, qu’il avait surnommé Boule de Billard avec ses amis après l’avoir croisé en jouant au foot. Et s’empresse de nommer son compagnon Golgoth au physique de monstre. Fait étrange, ses amis les ont croisé eux aussi, et Boule de Billard leur a demandé si l’un d’eux n’était pas né le 21 mars… Le jour de naissance de Mattéo ! Mais à dix ans, la perspective d’un voyage de classe à Paris éclipse vite les problèmes, aussi inquiétants soient-ils. Surtout lorsqu’il y a tout un programme, dont l’utilisation du métro. Le premier jour alors qu’ils visitent le Musée d’Orsay, Mattéo entend un voix dans sa tête. C’est Naomie. Et elle a quelque chose d’important à lui dire. Sauf que ce n’est pas une souris ou une tourterelle qui cherche la sortie. Mais une fille de son âge, blonde aux yeux bleus. Dont il tombe instantanément amoureux. Raison pour laquelle il la suit sans hésiter dehors pour discuter tranquillement. Discuter du Renifleur, du Briseur, du Sautilleur, de l’Eclipseur… et du Penseur. Qui veulent les tuer. Tous les deux. Parce qu’une météorite s’est écrasée près de la maternité, le jour où ils sont nés. Que le cœur s’est brisé en 5 morceaux, un morceau pour chacun de leurs poursuivants. Que le Penseur veut les 4 autres morceaux, mais qu’il ne peut en posséder qu’un s’il n’a pas l’Onde Liante. Et que l’Onde Liante a trouvé deux cœurs à habiter : Celui de Mattéo, et celui de Naomie…

 

Les trois romans ne sont pas du tout liés, à part par la collection et le type de lecteur, mais ils se ressemblent d’une certaine manière. Comme je l’ai dit plus haut, ils sont tous légers et joyeux, et particulièrement reposant et faciles à lire. Ce sont peut être les premiers romans de Pierre Bottero, mais je n’en suis absolument pas certaine. Ils sont très accessibles et pourtant bien écrits, avec des personnages attendrissants et pleins de vie. Je pense que c’est une bonne manière de faire connaître Bottero aux plus jeunes qui ne sont pas forcément attirés par l’épaisseur de la Quête d’Ewilan ou de la trilogie de l’Autre. Ces romans pourraient aussi permettre une approche simple de la fantaisie. Je les conseillerais à partir de 9 ans 1/2 éventuellement, mais plus facilement vers 10/11 ans, jusqu’à… eh bien, je ne saurais pas mettre de limites, mais je doute que des adultes puissent rentrer dans le récit qui est destiné à de jeunes lecteurs. Ils comptent environ 200 pages ou quelque chose dans ce goût là. Bonne lecture ! 🙂