Ma Place au Soleil (Jean-Luc Luciani) ; Je t’attends (Thierry Lefèvre et Françoise Grard) ; De Sacha @ Macha (Rachel Hausfater-Douieb et Yaël Hassan)

Ces derniers temps, j’ai lu un certain nombre de petits romans pour la jeunesse, et j’ai décidé de les regrouper. Les trois viennent du CDI de mon collège et je suis tombée dessus par hasard en cherchant un peu de distraction. Le premier est aussi le dernier que j’ai lu. 😉

Ma Place au Soleil : « Mattéo a tapé ses baguettes l’une contre l’autre. « Un, deux… Un, deux, trois, quatre ! » Ils ont balancé le morceau bien carré, avec un son propre et une patate incroyable. Ça a calmé tout le monde. Salim roulait des yeux comme un enfant qui découvre ses cadeaux au pied du sapin de noël. « Ça te plait ? » je lui ai demandé. »

Les Snackyboulistes, c’est le nom d’un groupe d’adolescents formés par Alain, un prof de musique avare en compliment mais qui connaît le potentiel de ses élèves. Ils sont doués. Autour d’eux gravitent des camarades de classes, des adultes… Et Salim, un gamin des rues. Un gamin qui a un talent pour le rap et le slam. Un gamin qui, poussé par Amina, son assistante sociale, répète avec le groupe pour placer un de ses textes sur une partie dubstep d’un morceau qu’il joueront lors du concert. Un gamin qui est guetteur pour les dealers marseillais sous la direction de Tyson. Un gamin qui veut s’en sortir.

Ma Place au Soleil

Un livre à 17 voix plein de réalisme et de rêves d’ados, mais aussi d’une dure vérité. L’histoire se déroule à Marseille comme elle pourrait se dérouler à Lille, avec émotion et enthousiasme. La chute, dure et inattendue, détonne avec l’ambiance du récit et n’en est que plus marquante. Il compte environ 120 pages d’une écriture assez fluide, à lire lorsque l’on a une certaine maturité ou au moins 12 ans selon moi.

Je t’attends : Léo écrit à Léa. Des feuilles et des colis. Pour lui dire qu’il est là. Qu’il pense à elle et à sa mère décédée. Léa s’énerve. Contre Léo. Contre ce père qui l’accueille alors qu’il l’avait abandonnée. Contre sa mère qui l’a laissée derrière elle. Contre le monde entier. Contre elle-même. Peu à peu, elle se livre dans l’encre qui parsème ses lettres. Léa répond à Léo. Des feuilles et des feuilles. Au fil des lettres, leur histoire s’entremêle, et Léa se calme. Elle ne hait plus le monde entier. Plus vraiment. Mais si seulement son père voulait bien lui parler, l’aider à casser ce mur qui les sépare… Et soudain, Léa fugue.

Je t'attends

Un roman épistolaire touchant et léger, fluide et émouvant. Les lettres s’enchaînent et les deux protagonistes se racontent, se rapprochent. Leurs écrits, parfois poétiques, parfois haineux, donnent envie d’écrire des lettres. Une histoire heureuse et mélancolique avec des personnages attachants auxquels je me suis facilement identifiée. La porte est grande ouverte et il est facile de se plonger dans ces lettres d’adolescents perdus entre les adultes et les enfants, l’un enchaîné par sa famille et l’autre cherchant la sienne. Je le conseille dès 11 ans.

De Sacha @ Macha : Sacha envoie des mail à des adresses inconnues, comme des bouteilles à la mer. Et puis, Macha répond. Bavarde et impulsive, elle est tout le contraire de l’asocial et triste Sacha. Leurs différences les éloignent pour mieux les rapprocher, et Macha se rend vite compte que quelque chose ne va pas dans la vie de Sacha. Alors, elle lui pose une question. Un question terrible mais qui lui brûle les doigts. « Qu’est-ce qui est arrivé à ta maman, Sacha ? » Sacha n’a jamais connu sa mère. Il est né à Saint-Pétersbourg, en Russie, et son père est rentré avec lui en France juste après sa naissance. Son père a honte et ne lui parle jamais de sa mère ou de ce qu’il s’est passé en Russie. Et si Macha imagine une histoire d’espions rocambolesque, lui s’invente un père cruel. Mais comment faire autre chose lorsque l’on ne sait rien de ses propres parents ? Sacha n’a que Macha pour le raisonner, et elle ne suffira peut être pas…

De Sacha @ Macha

Une sorte de roman épistolaire où les lettres sont des mails. Là encore, les deux adolescents se dévoilent à distance et s’attachent peu à peu l’un à l’autre comme à une bouée de sauvetage. Ils se comprennent et s’acceptent alors qu’ils ne se connaissent pas, mais il vont apprendre qui est l’autre. Leurs mails s’enchainent, ils se disputent, se réconcilient et se font rire, ils partagent des bouts de leurs vies. Semblable à Je t’attends sur bien des points, il possède son propre charme et sa propre histoire. L’une des différences les plus flagrantes est que Macha et Sacha correspondent sans se connaître. Je le conseille à partir de 11 ans voir un peu avant pour les bons lecteurs !

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