Un jour j’irais chercher mon Prince en Skate (Jo Witek)

Ça faisait longtemps que j’avais pas posté de critique, mais c’est reparti ! Cette fois-ci, un roman pour adolescent avec une héroïne pour le moins originale. Je cite :

« C’est dingue quand on y pense ! Mes copines me poussent à montrer mes jambes, ma mère m’enferme dans un style de bonne sœur. Et tout ça à cause de qui ? Je vous le demande, les filles ? A cause des garçons. Et dire qu’on appelle nos pays démocraties ! Des espaces de vie qui respectent la liberté des femmes. Tu parles ! Jupe courte, jean troué ou voile : même combat. Celui de l’enfermement des filles dans des fringues pour plaire ou déplaire aux garçons selon les coutumes et traditions. Plus je mûris, plus je me rends compte qu’après des années de révolte pour avoir le droit de vivre librement, les filles sont toujours enfermées dans des modes, des codes qui les étiquettent comme des bestiaux de foire agricole. »

Frédérique, dite Fred, n’est pas féminine. Elle rit fort, aime les jeans, le skate, et est aussi obstinée que peut l’être une ado de 14 ans. Seulement, malgré son apparente assurance, Fred complexe : elle n’est jamais tombée amoureuse, n’a jamais eu de copain et n’a jamais embrassé un garçon. Ses « amies », bien décidées à en faire une « vraie fille », lui prêtent des fringues et lui interdise de rire à gorge déployé (parce que c’est, paraît-il, vulgaire) et de faire du skate. Obsédée par l’idée d’avoir un petit copain, Fred se prête au jeu le temps d’une journée, où elle subit de nombreux « Ben alors, Fred, on se déguise en fille, aujourd’hui ? » avant de déclarer : le mec qui mettra sa langue dans ma bouche devra aimer mon rire, ma tête de mule, mes jeans pourris, mon esprit et mes nollies flips (une figure de skate) ! Alors elle décide que non, décidément, elle n’aimera personne avant le lycée. Et elle devient ainsi la conseillère en amour de tout son bahut, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Seulement voilà, à force de tous les écouter parler de l’amour, elle recommence à avoir envie d’essayer, elle aussi. Mais avant de faire des plans sur la comètes, peut être faudrait-il qu’elle trouve un mec « chouette » et pas comme les autres, qui lui plaise vraiment. Sauf qu’elle n’en connait aucun, de type chouette.

Et c’est dans cette situation que les vacances débarquent, et avec elles l’annonce de la mort prochaine de son grand-père. Toute la famille se réunit dans le manoir familial, notamment une inconnue au bataillon… qui n’est autre que la marraine de Fred !

Un jour j'irais chercher mon Prince en Skate

C’est un petit roman bien sympa et original, au style d’écriture simple et sans prétention. Le personnage principal et le narrateur, Fred, est assez attachante et ne manque pas de qualités comme de défauts, ni de sens de l’humour. Elle se sent mal dans sa peau et chercher à être « comme les autres », sans vraiment penser à y prendre plaisir. Heureusement, sa rencontre avec sa marraine va lui apporter un soutien extrêmement précieux qui va l’aider à profiter de la vie sans se soucier du regard des autres, et surtout à foncer sans réfléchir ! Sans être lourd des questionnements existentiels, ce roman remet en cause les clichés et l’importance du regard des autres pendant cette période assez trouble et difficile de l’adolescence, où l’on a de cesse de se chercher soi-même. Et surtout, cette histoire nous rappelle que lorsque l’on veut quelque chose, il ne suffit pas d’attendre assis sur une chaise : il faut agir ! Je le conseille pour tous les ados et éventuellement aux jeunes adultes nostalgiques. Bonne lecture !

Les Mangas

Ohayo, mina-san (ou Bonjour, tout le monde) ! Aujourd’hui, un article très spécial ! C’est (encore une fois) un article pour le journal de mon collège. J’avais déjà envisagé de publier une critique sur un manga un jour, mais j’ai encore mieux : un article sur l’histoire et la classification des mangas, avec en bonus un petit lexique spécial otakus. J’espère que ça vous plaira, que vous soyez fan de mangas ou non ! 😉

Les Mangas

~ Origine, influences et création ~

    L’origine du manga remonte à l’époque de Nara (entre 710 et 794 après J-C) avec les premiers rouleaux narratifs peints japonais : les emakimono, plus particulièrement le style yamato-e. Ces œuvres associaient des peintures à des textes calligraphiés.

Durant la période Edo (1600 – 1868) naquirent les estampes, destinées à l’illustration de livres narratif, appelés “livre à lire”, en opposition avec les  “livres à regarder”.

La presse japonaise naît en 1871 avec le Yokohama Mainichi Shinbun, mais il faudra attendre le Shinbun Nishikie, créé en 1874, pour observer l’apparition d’estampes dans les journaux japonais. Le Japon étant en grande période d’occidentalisation, ces estampes sont en fait des caricatures inspirées de la presse anglo-saxonne. Plus tard, quelques caricaturistes et artistes se rendent au Japon, où ils enseigneront leur art à un grand nombre d’artistes japonais.

C’est Yasuji Kitazawa qui utilisera et créera le terme de manga pour désigner ses dessins. Le premier manga considéré comme tel date de 1902, et il s’agit d’une histoire dessinée par Kitazawa dans un supplément du dimanche du Jiji Shinpō, qui prendra rapidement le nom de Jiji Manga.

En 1908, Kitazawa crée Furendo (du terme anglais friend, qui signifie ami), un magazine couleur à destination des enfants. Il renouvelle l’expérience en 1914 avec la revue Kodomo no tomo. En même temps que Kodomo no tomo paraît Shōnen Kurabu (Le Club des garçons), puis Shōjo Kurabu (Le Club des filles) en 1923 et Yōnen Kurabu (Le Club des jeunes enfants) en 1926. Le premier mangaka (dessinateur de mangas) à généraliser l’emploi de la bulle est Katsuichi Kabashima en 1923.

A partir de 1925 jusqu’au milieu des années quarante, le gouvernement impose une censure à la presse japonaise, et la publication de mangas se développe, avec par exemple Shufu no Tomo (L’ami des ménagères) ou Fujin Kurabu (Le Club des femmes), mais surtout avec des mangas de propagande comme Supido Tarô (Speed Tarô) ou Bōken Dankichi (Les Aventures de Dankichi).

Osamu Tezuka, grandement influencé par Walt Disney, introduit le mouvement dans la bande dessinée japonaise par des effets graphiques (traits, onomatopées soulignant les déplacements, alternance des plans et cadrages) En effet, jusqu’à l’après-guerre, les personnages étaient toujours représentés en pied, à égale distance et au centre de l’image. Shin-Takarajima (La Nouvelle Île au Trésor, 1947) de Osamu Tezuka, marque le début du manga moderne.

Tezuka réalisa ensuite la première série d’animation japonaise en janvier 1963, d’après l’une de ses œuvres : Tetsuwan Atomu (Astro, le petit robot, ou Astroboy). Le passage du manga à l’anime (à prononcer “animé”, terme propre aux adaptations de mangas) se généralise et participe au développement de l’aspect commercial du manga. Tezuka bouleverse le monde du manga en explorant différents genres et en en inventant bien d’autres. Il inspirera de nombreux artistes tels que Fujiko Fujio (Doraemon), Fujio Akatsuka (Tensai bakabon) et Shôtarô Ishinomori (Cyborg 009, Kamen Rider).

Les années 1960 sont marqués par l’émergence du genre dramatique, créé par Yoshihiro Tatsumi et Takao Saitō (Golgo 13) et abordant des sujets plus sérieux et réalistes (ils sont alors nommés gekiga). Ce nouveau style influencera notamment Sampei Shirato (Ninja Bugeichō, Kamui den), Shigeru Mizuki (Kitaro le Repoussant) et Tetsuya Chiba (Ashita no Joe). En 1964 naît l’Association des Mangaka du Japon (Nihon Mangaka Kyōkai), qui attribuera des prix annuels à partir de 1972.

Dans les années 1970, le manga pour filles (shôjo) se développe grâce à Moto Hagio (Poe no ichizoku ), Keiko Takemiya (Kaze to ki no uta), Riyoko Ikeda (La Rose de Versailles), Suzue Miuchi (Glass no Kamen), et Yumiko Igarashi et Kyoko Mizuki (Candy Candy). En 1985, Osamu Tezuka reçoit le Prix Culturel de Tokyo, et un an après sa mort, en 1990, le Musée d’Art Moderne de Tokyo lui consacre une exposition. C’est le début de l’introduction du manga dans l’histoire culturelle japonaise.

Aujourd’hui, l’édition du manga représente près d’un quart des revenus de l’ensemble de l’édition japonaise.

~ Publication ~

Les mangas japonais sont très rarement édités directement sous forme de volumes reliés et ils paraissent par chapitres dans des magazines (hebdomadaires, mensuels ou trimestriels) de prépublication spécialisées. Peu chers, ils se vendent en millions d’exemplaires pour certains et se lisent un peu partout. Les premières pages des magazines, souvent en couleurs, sont occupées tour à tour par les séries vedettes du moment.

Exemples de magazines de prépublication :

  • Weekly Shōnen Jump

  • Weekly Shōnen Magazine

  • Shōnen Sunday

  • Lala

Ce n’est que lorsqu’un manga rencontre un certain succès qu’il est édité en volumes reliés. Ces volumes reliés sont appelés tankōbon (format poche), bunkōbon (format plus compact, utilisé pour des rééditions) ou wide-ban (format “luxe”, plus grand que le format poche). Si une série perd son succès ou n’en rencontre pas, sa parution sera arrêtée et le mangaka sera prévenu pour trouver une fin rapide à son histoire qui permettra une éventuelle édition en volumes.

Un manga à succès peut se voir adapté en anime si le style s’y prête et qu’une proposition est envoyée à l’éditeur. Généralement, l’histoire est quasiment identique (bien que raccourcie dans la majorité des cas), mais il existe des exceptions.

Magasin de mangas au japon

~ Classification ~

    Les mangas sont divisés en divers genres et sous-catégories :

  • Le Shônen :

Mangas destinés au jeunes garçons, souvent basés sur un héros qui se découvre des capacités extraordinaires et qui les utilisera pour accomplir un but précis. Le héros est presque systématiquement aidé de ses amis (qui font parfois office de faire-valoir), dont une jeune fille souvent inutile dont il tombera amoureux ou qui tombera amoureuse de lui lors de leurs aventures communes.

Il existe de nombreuses sous-catégories de shônen abordant divers sujets :

  • Le sport : Olive et Tom, Eyeshield 21, All Rounder Meguru, Kuroko no Basket, Free !

Free !

Free !

  • L’humour (souvent basé sur le quotidien et/ou le fantastique) : les vacances de Jésus et Bouddha, Silver Spoon, Arakawa Under the Bridge, Assassination Classroom, Barakamon !

Arakawa Under the Bridge

Arakawa Under the Bridge

  • La cuisine : Yakitate!! Ja-pan, Hell’s Kitchen

Hell's Kitchen

Hell’s Kitchen

  • La magie / les démons (ou yôkai) : Blue Exorcist, Bleach, Rinne, Nura : le seigneur des Yôkaïs, Inuyasha

Nura, le seigneur des yôkai

Nura, le seigneur des yôkai

  • Univers fantastiques et capacités extraordinaires : Magi : labyrinth of magic, Naruto, Fullmetal Alchemist, Fairy Tail, Rave, Pandora Hearts

Pandora Hearts

Pandora Hearts

  • L’amitié / l’amour (plus rares) : Yahari Ore no Seishun Love Comedy wa Machigatteiru

Yahari ore no love comedy wa machigatteiru

Yahari ore no love comedy wa machigatteiru

  • Le lycée / collège (parfois spécial) : Daily Lives of High Scool Boys, Medaka Box

Daily Lives of High School Boys

Daily Lives of High School Boys

  • Un jeu (le go, le shôji…) : Hikaru no Go

Hikaru no Go

Hikaru no Go

  • Mystères / Enquêtes : Détective Conan, Deadman Wonderland (également futuriste), Danganronpa, Death Note, Mirai Nikki

Deadman Wonderland

Deadman Wonderland

  • La piraterie : One Piece, Le Comte des Pirates

One Piece

One Piece

  • Historique : Usagi Yojimbo, Baccano !

Baccano !

Baccano !

  • Harem (un garçon entouré principalement de filles) : Amagami SS, Campione !, Que sa Volonté soit Faite

Que sa volonté soit faite

Que sa volonté soit faite

  • Ecchi (où l’on trouve des filles/femmes dans des positions très suggestives) : Air Gear, Bakemonogatari

Air Gear

Air Gear

  • Futuriste : Evangelion, Albator, After School Charisma, Code Geass, GUNNM

Afterschool Charisma

Afterschool Charisma

  • Urbain : Durarara !!

Durarara !!

Durarara !!

  • Le manga / autres hobbys : Bakuman

Bakuman

Bakuman

  • autres…
  • Le Shôjo :

Mangas destinés aux jeunes filles mettant principalement en scène des histoires d’amour et d’amitié. Là aussi, ils existe différentes sous-catégorie :

  • Amour et Amitié / Romance / Pure Love (principalement en milieu scolaire) : Elle et Lui, Sawako

Sawako

Sawako

  • Comédie : Maid-sama, Lovely Complex, Midori Days, Switch Girl, Host Club

Switch Girl

Switch Girl

  • Les otakus (terme japonais pour les fans de mangas) : Watamote, Otaku Girls, Lucky Star

Watamote

Watamote

  • Harem inversé (une fille entourée principalement de garçons – souvent adaptés de jeux de drague) : Hakuouki (également historique), Brother Conflict, Fruits Basket

Hakuouki

Hakuouki

  • Le chant /danse / mannequinat : The One, Kilari, Skip Beat, Uta no Pince-sama (également un harem inversé)

Skip Beat

Skip Beat

  • Fantastique : Shirayuki aux cheveux rouges, The Earl end the Fairy, Amnesia (également un harem inversé), Chrno Crusade, L’Arcane de L’Aube, Spice and Wolf

Shirayuki aux cheveux rouges

Shirayuki aux cheveux rouges

  • Historique : Anatolia Story, la Fleur Millénaire, Saiunkoku Monogatari, Tail of the Moon, Emma, Bride Stories

Emma

Emma

  • Vampires : Vampire Knight, Diabolik Lovers (également un harem inversé), Chibi Vampire Karin, Bloody Prince

Diabolik Lovers

Diabolik Lovers

  • Action : Angel Sanctuary, Summer rain, Library Wars, Basara

Library Wars

Library Wars

  • Démons (yôkai) : Divine Nanami, Otome Yôkai Zakuro, Monochrome Animals, Hiiro no Kakera (également un harem inversé)

Otome Youkai Zakuro

Otome Youkai Zakuro

  • Magie / Magical Girls : Chocola & Vanilla, Card Captor Sakura, Shugo Chara!, Tokyo Mew Mew, Sailor Moon

Card Captor Sakura

Card Captor Sakura

  • Sport : Q and A, Touch !, Rough, Jeanne et Serge

Touch !

Touch !

  • Lycée / collège (parfois spécial) : Lady and Butler, Taranta Ranta, Sukitte ii na yo

Sukitte ii na yo

Sukitte ii na yo

  • autres…

  • Le Seinen :

Mangas à destination des hommes adultes. Les histoires sont souvent plus profondes psychologiquement, ou abordent des thèmes plus durs, ou sont parfois simplement plus réalistes. Quelques exemples :

  • L’Attaque des Titans

L'Attaque des Titans

L’Attaque des Titans

  • Black Lagoon

Black Lagoon

Black Lagoon

  • Blood C

Blood C

Blood C

  • Doubt

Doubt

Doubt

  • Judge

Judge

Judge

  • Scumbag Loser

Scumbag loser

Scumbag loser

  • ou encore Yotsuba & ! (manga humoristique)

Yotsuba & !

Yotsuba & !

  • Le Kodomo :

Destinés aux enfants, la plupart sont publiés en couleurs. Ils mettent principalement en scène un quotidien un peu particulier mais néanmoins réaliste dans la plupart des cas. Quelques exemples :

  • Chi une vie de chat

Chi, une vie de chat

Chi, une vie de chat

  • Roji !

Roji !

Roji !

  • Doraemon

Doraemon

Doraemon

  • Le Yaoi :

Sous-classe du Jôsei (littéralement : « femme adulte ») et destinés aux jeunes filles et aux femmes adultes, ils mettent en scène des histoires d’amour entre hommes. Ils comportent des scènes très explicites, et peuvent être considérés comme du Hentaï (littéralement : pervers). A la base, les yaoi comme les yuri (voir plus bas) viennent des fanbooks (ou doujinshi). Il existe différents dérivés, comme le shônen-aï (voir plus bas). Quelques exemples :

  • Junjou Romantica

Junjou Romantica

Junjou Romantica

  • Sekai Ichi Hatsukoi

    Sekai Ichi Hatsukoi

    Sekai Ichi Hatsukoi

  • Le Jeu du Chat et de la Souris

Le Jeu du Chat et de la Souris

Le Jeu du Chat et de la Souris

  • Gravitation

Gravitation

Gravitation

  • Seule la Fleur sait…

Seule la Fleur sait...

Seule la Fleur sait…

  • Le Shônen-aï :

Destinés aux jeunes filles ou femmes adultes, ils mettent en scène des histoires d’amour entre hommes, mais beaucoup plus soft que le yaoi (rarement plus osé qu’un baiser, parfois pas plus qu’une amitié ambiguë). Quelques exemples :

  • No.6

No.6

No.6

  • Vassalord

Vassalord

Vassalord

  • Black Butler

Black Butler

Black Butler

 

  • Le Yuri :

Sous-genre du Seinen. Destinés aux jeunes filles et jeunes garçons, ils mettent en scène des histoires d’amour entre femmes. Ils sont généralement moins osés que les yaoi, voir ne dépassent pas l’amitié ambiguë (on parle alors parfois de shôjo-ai, mais le terme est assez peu utilisé). Quelques exemples :

  • Entre les Draps

Entre les Draps

Entre les Draps

  • Fleurs Bleues

Fleurs Bleues

Fleurs Bleues

  • Lost Paradise

Lost paradise

Lost paradise

  • A Lollipop or a Bullet

A Lollypop or a Bullet

A Lollypop or a Bullet

~ Petit Lexique pour les Fans de Mangas~

  • Bishônen : joli garçon.

  • Bishôjo : jolie fille.

  • Chibi : version « petite » (ou enfant) d’un personnage.

Version Chibi de Edward et Envy (Fullmetal Alchemist)

Version Chibi de Edward et Envy (Fullmetal Alchemist)

  • Cosplay : le terme CosPlay vient d’une contraction entre “costume” et “player”, qui est une pratique visant à se déguiser en personnage célèbre de manga, de jeu vidéo ou tout simplement en star japonaise. Les cosplayers se rencontrent fréquemment et reconstituent les scènes mythiques associées à leur personnage.

  • Cyber : terme désignant les mangas comportant des cyborgs ou créatures équivalentes avec un décor futuriste, ou également actuel. Ces mangas sont souvent sombres et brutaux, à part quelques exceptions, soit dans un style policier ou de science-fiction, mais toujours avec une technologie omniprésente.

  • Dôjinshi : fanbooks, production amateur, souvent parodique (parfois hentaï).

  • Fan fiction : (ou fanfic) littéralement « histoire écrite par un fan » ; récit à but non lucratif reprenant le monde d’un manga (ou plus largement d’un jeu vidéo, d’un livre…), dans lequel l’auteur y fait évoluer les personnages à son gré.

  • Lemon : fanfiction (récit écrit) à caractère érotique ou pornographique mettant en scène des personnages du monde du manga, de la japanimation ou des jeux vidéo.

  • Lime : fanfiction (récit écrit) romantique avec des scènes érotiques simplement suggérées et mettant en scène des personnages du monde du manga, de la japanimation ou des jeux vidéo.

  • Mangaka : un dessinateur de mangas.

  • Mecha (ou meka) : utilisé très souvent pour les mangas et animes sur les robots pilotés par un personnage ou plusieurs, ou armures de combat de toutes les tailles, revêtues par les personnages. Le terme vient du mot anglo-saxon “mechanic”  traduit littéralement par “mécanique”. Exemple : Mobile Suit Gundam, Code Geass, Tengen Toppa Gurren Lagann.

  • Otaku : si, en Occident, ce terme désigne de manière générale un passionné de mangas, il a, au Japon, une signification différente et péjorative. Il désigne une personne tellement passionnée par un sujet (une série TV, des maquettes, un/une chanteur/euse…) qu’il finit par se couper du monde réel en s’enfermant dans un monde intérieur (sa chambre, par exemple, remplie de figurines et de posters de son idole, que l’on retrouve dans Genshiken ou Lucky Star).

  • Fudanshi : littéralement, “garçon pourri”. À l’origine, ce terme était utilisé pour designer les lecteurs de yaoi ou yuri.

  • Fujôshi : littéralement, “fille pourrie”. À l’origine, ce terme était utilisé pour designer les lectrices de yaoi. Il a pris un sens plus large pour designer en général les filles otaku.

  • Tsundere : personnage féminin ou masculin (plus rare) qui est souvent sévère et sarcastique, voir agressif envers les autres, mais qui, au fil de l’histoire, dévoile une nature douce et timide.

Une Tsundere en puissance (Taiga, de Toradora !)

Une Tsundere en puissance (Taiga, de Toradora !)

  • Kawaï : “mignon”

  • Moe : terme employé comme expression dans la culture Otaku, principalement dans le domaine de l’anime, du manga et du jeu vidéo. Il exprime un sentiment d’affection envers un personnage fictif, mais peut parfois être employé dans la vie de tous les jours envers une personne réelle. De manière générale, le moe dispose de plusieurs « caractères » qui lui sont propres et que l’on retrouve dans beaucoup d’anime ou de fanarts, tels que les oreilles de chat ou de panda, les lolis (lolitas), les chatons, les lunettes, les maids, les chaussettes et les pantsu (culottes), les expressions mignonnes (ex : nya, kya, myu…), etc…

Exemple de Moe : neko (chat) girl

Exemple de Moe : neko-shôjo (fille-chat)

  • Uke : terme désignant le partenaire “soumis” d’un couple yaoi.

  • Seme : terme désignant le partenaire “dominant” d’un couple yaoi.

Hors limites ( Katie Mc Garry)

Tout d’abord, Joyeux Noël et Bonne Année à tous (mieux vaux tard que jamais 😉 ) ! C’est reparti pour la première critique de l’année, avec ce roman en un seul tome que j’ai lu en deux fois tellement j’étais prise par le récit. J’en profite également pour vous encourager à poster des commentaires, même si vous ne me connaissez pas personnellement. Cela me ferait très plaisir, même si vous avez un avis négatif : je ne demande qu’à m’améliorer. Bref, c’est parti pour le premier article de 2014 ! 😀

Echo veut redevenir comme avant. Avant que sa mère ne devienne folle, que son frère ne meurt, que son père ne décide de contrôler toute sa vie tout en n’aimant plus qu’Ashley. Avant que sa mère ne tente de la tuer et que les seuls souvenirs qui lui restent de cette journée ne soient ces horribles cicatrices. Avant qu’elle ne puisse plus montrer ses bras stigmatisés, que sa réputation au lycée lui enlève sa normalité et son amie Grace. Avant que les psychologues ne se succèdent inutilement. Avant qu’elle n’ait plus le droit ne serait-ce que de contacter sa mère.

Obsédée par l’idée de redevenir « normale » autant que par le reflex de toujours tout faire pour plaire aux adultes, Echo est face a un obstacle insurmontable : elle est amnésique. Elle ne dort presque plus, et les deux heures entrecoupées qu’elle arrive à arracher à ses cauchemars ne suffisent pas. Elle n’en peut plus. Elle veut savoir, et tout ce qu’elle a oublié est écrit noir sur blanc sur son dossier, juste sous la main de cette psy. Autant dire à des années lumières. Elle est persuadée que lorsqu’elle saura, tout ira mieux. Oui, tout : elle cessera de devenir folle, de ne pas dormir, de vouloir peindre et dessiner comme sa mère avant elle et son père finira par la regarder au lieu de n’aimer qu’Ashley. Tout est la faute d’Ashley. Elle a poussé sa mère à ne plus suivre son traitement, et maintenant elle lui vole son père. Mais si seulement elle pouvait lire ce dossier…

Noah est orphelin. Ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil jusqu’à celle de Shirley et Dale, il ne peut voir ses petits frères, placé dans une autre famille, que deux heures par mois. Hanté par les mauvais traitements qu’il a subit avant d’être placé chez Carrie et Joe, il est sûr que Tyler et Jacob en subissent aussi. Mais dès qu’il finira le lycée, il demandera la garde des gamins. Il se débrouillera avec des petits boulots, il saura les élever. Il est capable de tout pourvu que ses frères aillent bien. Ils sont tout ce qu’il a, exception faite de sa haine du système qui le pousse à avancer.

Au lycée, Noah est un marginal. Il sèche, fume des joints et a couché avec une liste interminable de filles. Ses deux potes, Isaiah (un autre adolescent placé peu après lui) et Beth (la nièce de Shirley et Dale)remplacent un peu sa famille. Mais pas ses frères. Non, pour récupérer ses frères, il doit prouver que Carrie et Joeles maltraitent. Et donc trouver leur adresse. Si seulement il pouvait lire, discrètement, son dossier : tout y est écrit…

Et puis, un jour, une nouvelle psy : Mme Collins. Elle semble, quelque part, différente des autres. Moins délicate avec eux, aussi. Pour s’assurer leur coopération, elle fait une promesse à chacun des deux adolescents : à Echo, elle lui trouve un petit boulot qui lui permettra de faire réparer la vieille voiture d’Arès, son frère décédé ; à Noah, elle s’engage à ce qu’il puisse augmenter la fréquence de ses visites à ses deux frères. En acceptant les conditions, Echo et Noah ne savent pas qu’ils vont devoir se fréquenter alors que tout les oppose. Et ils n’ont pas le choix, puisque le job d’Echo consiste à donner des cours particulier à Noah. Mais lors du premier cours, Noah aperçoit les cicatrices… Pour elle, tout s’effondre ; elle est sûre que dès demain, tout le lycée sera au courant. Mais non, Noah promet de garder le secret. Et même, il lui propose un plan qui leur permettrait de consulter leurs dossiers.

Tout les oppose, et pourtant ils se rapprochent. Seulement, Noah aime ses frères plus que tout, et est incapable de dire « Je t’aime », de peur de souffrir ; Echo, elle, sait bien que si elle veut redevenir normale, elle doit céder aux avances de Luke, son ancien petit ami si rebuté par ses bras. Chacun à sa manière, ils se protègent, seuls, des douleurs qu’ils ont déjà par trop subit.

Hors limites

Un roman à deux voix et au style d’écriture simple, fluide et expressif. Les deux personnages principaux sont tous les deux très attachants, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste (mon perso préféré restant Mme Collins). Leurs passés se dévoilent peu à peu, parfois dans le désordre, souvent dans la douleur. Ils font des erreurs, ont des défauts, des traumatismes, des habitudes, des obsessions, des complexes… Bref, ils sont humains et parfaitement construits. L’histoire est logique et possède quelques retournements de situation délicieux (ou rageants…). Echo et Noah se cherchent, comme beaucoup de jeunes de leur âge, mais avec d’autant plus de difficultés qu’ils ont tout les deux vécut un drame qui a laissé un grand vide, qu’ils s’efforcent de combler. Peu à peu, ils finissent par affronter leurs craintes et leurs complexes pour réussir à aller de l’avant, à leur manière et selon leurs envies. C’est un livre émouvant, parfois drôle, parfois triste, parfois heureux. Il compte environ 500 pages, et je le recommande à partir de 12 ou 13 ans. Bonne lecture ! 😉

PS : Apparemment, un deuxième tome sur Beth est sortie en anglais : Dare to You (« Prêts à tout », pour l’édition française en préparation)

La Marche pour l’Egalité et contre le Racisme de 1983

Une fois encore, un post atypique puisqu’il s’agit d’un article que j’ai écrit pour le Club Journal de mon collège, décrivant les événements de La Marche de 1983, avec à la fin un paragraphe sur « Le racisme expliqué à ma fille » de Tahar Ben Jelloun (pour lire la critique que j’en avais fait à l’époque, cliquer sur le titre). J’espère que ça vous intéressera. 😉

La Marche pour l’Égalité et contre le Racisme de 1983

Un film commémorant La Marche Pour l’Égalité et contre le Racisme est sorti au cinéma ce 27 Novembre 2013 : Retour sur les événements à l’origine du film.

La Marche pour l’Égalité et contre le Racisme a eu lieu du 15 octobre au 3 décembre 1983.  Plus tard, elle sera surnommée la “ Marche des beurs” par les médias. C’est la première grande manifestation antiraciste à s’être déroulée en France. Le parcours des Marcheurs commence du quartier de la Cayolle à Marseille (ils sont 17, dont 9 des Minguettes) et se termine  à Paris, en passant par Lyon, Grenoble, Strasbourg, Dreux et bien d’autres, soit environ 1 500 km et un mois et demi de marche.

L’événement déclencheur qui poussa les jeunes des Minguettes en banlieue lyonnaise est une “bavure” d’un policier. Durant l’été 1983, les policiers et les jeunes se confrontent rudement, et Toumi Djaïdja, président de l’association SOS Avenir Minguettes, est transporté d’urgence à l’hôpital après avoir reçu une grave blessure par balle.

Faussement accusé, le jeune homme est alors défendu par le curé Christian Delorme (pourtant non issu de l’immigration) qui propose, appuyé par le pasteur Jean Costil, une longue marche s’inspirant de Martin Luther King et de Gandhi aux jeunes des Minguettes. Ils réclament principalement deux choses : une carte de séjour de dix ans, soit sept ans de plus qu’à l’époque, ainsi que le droit de vote pour les étrangers.

Cette même année est tristement marquée par la mort de cinq Maghrébins, assassinés pour motifs racistes selon le Ministère de l’Intérieur ( les organisations de lutte contre le racisme en dénombrent pourtant 21, un chiffre bien plus inquiétant).

Au fil de leur parcours, La Marche est rejointe par d’autres participants, et s’il n’y a qu’une seule personne à les accueillir à Salon de Provence, un regroupement de plus de mille manifestants les acclamera à leur arrivée. À Strasbourg, la Secrétaire d’État à la Famille, à la Population et aux Travailleurs immigrés participe aux manifestations qui ont lieu lors du passage de La Marche. Elle est également un des relais des Marcheurs auprès du Président de la République, François Mitterand.

À leur arrivée à Paris le 3 décembre 1983, La Marche pour l’Égalité et contre le Racisme s’achève par une manifestation antiraciste de grande ampleur réunissant plus de 100 000 personnes. Un petit groupe de personnes rencontre alors François Mitterrand, qui promet une carte de séjour et de travail valable pour dix ans, une loi contre les crimes racistes et un projet sur le vote des étrangers aux élections locales.

La Marche est marquée par le 14 novembre 1983, jour où Habib Grimzi est assassiné par défenestration à bord du train Bordeaux-Vintimille par trois candidats à l’engagement à la Légion étrangère, pour des motifs racistes. La victime a hurlé, a supplié et s’est défendu, mais ni le caporal surveillant en charge des agresseurs (qui a prétendu dormir pendant tout le trajet), ni les 95 passagers témoins de la scène n’apporteront de l’aide au jeune homme. Il sera jeté du train à 0h20, probablement déjà à l’état de cadavre.

Pour mieux comprendre le racisme…

L’auteur Tahar Ben Jelloun a écrit un livre intitulé “Le racisme expliqué à ma fille”. C’est un livre clair et facile à la lecture où la plupart des mots difficiles sont définis clairement. Si vous ne comprenez pas tout à fait ce qu’est le racisme dans sa globalité et/ou dans les détails, je vous encourage à mettre un peu de temps de côté pour lire ces quelques 60 pages dont voici la quatrième de couverture :

« Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. On ne triche pas avec les questions d’un enfants. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme. Nous avons beaucoup parlé. Les enfants sont les mieux placés pour savoir que l’on ne naît pas raciste mais qu’on le devient. Parfois. Ce livre, qui essaie de répondre aux questions de ma fille, s’adresse aux enfants qui n’ont pas encore de préjugés et veulent comprendre. Quant aux adultes qui le liront, j’espère qu’il les aidera à répondre aux questions, plus embarrassantes qu’on ne le croit, de leurs propres enfants. T.B.J« 

Confessions d’un Apprenti Gangster (Axl Cendres)

Cela fait quelques temps qu’il n’y a pas eu de critiques, en voici donc une nouvelle. C’est un livre que j’ai emprunté, le résumé et le titre ont titillé ma curiosité, je l’ai donc lu. 😉

Face aux yeux d’Elsa, la fille du commissaire, qu’il vient de kidnapper avec « ses abrutis de copains », il raconte. Il raconte tout de puis le début. Depuis la première fois où il a vu son père.

« Elles sont où, les fleurs ? » s’est-il demandé, quand, à trois ans, il est allé voir pour la première fois son père, gangster célèbre, au parloir de Fleury-Mérogis. Pendant cet entretien, il ne prononce pas un mot. « Un braquage qui a mal tourné ». C’est la réponse qu’il obtient quand il demande pourquoi son père est là-bas, derrière des barreaux, au lieu de s’occuper de lui et de sa mère. Pour remplacer son père, il a beaucoup d’oncles. Ils ne se ressemblent pas du tout, mais peu importe. George, surtout, est particulièrement apprécié du gamin qu’il est alors.

Scolarisé dans le privé pour son entrée au collège, il doit participer à la journée de présentation des métiers des pères, organisée par le principal. Que faire ? Pour justifier son absence , il avait dit que son père était pilote. Mais là ? Heureusement, l’oncle George se porte volontaire pour jouer le pilote. Il le regrettera d’ailleurs en tombant nez à nez avec le père d’Elsa, qui lui est commissaire… Soudain, le « pilote » a un vol urgent, et ils rentrent rapidement à la maison. Mais la père d’Elsa a eu le temps d’expliquer que son métier, c’était de mettre les mauvaises personnes en prison pour qu’elle ne fasse plus de mal à personne. Et, tandis que George raconte sa mésaventure, l’enfant réfléchit. Si ce qu’avait dit le commissaire était vrai, alors mon père était une mauvaise personne… Et puisque son sang coulait sous ma peau, est-ce que ça faisait de moi une mauvaise personne ?

Lors de la visite suivante au parloir, il demande à parler seul à seul avec son père. « Le jour du braquage, qu’est-ce qui a mal tourné ?

– J’ai tué un homme. »

Il quitte la salle, choqué. Mon père se trompait, je n’étais pas assez mûr pour encaisser ça.

« Je ne crois pas à ça.

– A quoi ?

– Qu’on est forcément une mauvaise personne parce que son père le serait… Et ensuite ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Ensuite, il a commencé à mal tourner… Mais, puisque son père avait mal tourné, n’était-ce pas normal ? Ou peut-on choisir ce que l’on devient ? Elsa a beau l’affirmer, il se pose la question…

Confessions d'un Apprenti Gangster

Un roman plutôt court, facile à lire et qui soulève des questions intéressantes. Le style d’écriture est clair et précis, même s’il manque un peu de fluidité et d’impact, l’auteur ne se perd pas dans la description et se concentre sur les actions et les pensées du personnage principal. On suit le parcours d’un enfant traumatisé, persuadé que le sang qui coule dans ses veines fait de lui une « mauvaise personne ». Qu’est-ce qu’une mauvaise personne ? Peut-on choisir ce que l’on veut être ? Cette dernière question est surtout intéressante pour les adolescents, coincés entre deux chaises, déchirés entre les douces illusions de l’enfance, leurs rêves d’avenir et la dure réalité. Il suffit pourtant de peu de choses pour laisser les couleurs de l’enfance envahir la réalité, et en atténuer la dureté. La littérature offre du rêve, mais aussi des conseils, des réflexions. Elle n’est pas toujours un échappatoire, mais parfois aussi un marche-pied qui apporte la volonté, la joie ou le questionnement. Je conseille ce livre dès la 6ème, il comporte environ 94 pages d’un texte aéré. Bonne lecture ! 😉

Ma Place au Soleil (Jean-Luc Luciani) ; Je t’attends (Thierry Lefèvre et Françoise Grard) ; De Sacha @ Macha (Rachel Hausfater-Douieb et Yaël Hassan)

Ces derniers temps, j’ai lu un certain nombre de petits romans pour la jeunesse, et j’ai décidé de les regrouper. Les trois viennent du CDI de mon collège et je suis tombée dessus par hasard en cherchant un peu de distraction. Le premier est aussi le dernier que j’ai lu. 😉

Ma Place au Soleil : « Mattéo a tapé ses baguettes l’une contre l’autre. « Un, deux… Un, deux, trois, quatre ! » Ils ont balancé le morceau bien carré, avec un son propre et une patate incroyable. Ça a calmé tout le monde. Salim roulait des yeux comme un enfant qui découvre ses cadeaux au pied du sapin de noël. « Ça te plait ? » je lui ai demandé. »

Les Snackyboulistes, c’est le nom d’un groupe d’adolescents formés par Alain, un prof de musique avare en compliment mais qui connaît le potentiel de ses élèves. Ils sont doués. Autour d’eux gravitent des camarades de classes, des adultes… Et Salim, un gamin des rues. Un gamin qui a un talent pour le rap et le slam. Un gamin qui, poussé par Amina, son assistante sociale, répète avec le groupe pour placer un de ses textes sur une partie dubstep d’un morceau qu’il joueront lors du concert. Un gamin qui est guetteur pour les dealers marseillais sous la direction de Tyson. Un gamin qui veut s’en sortir.

Ma Place au Soleil

Un livre à 17 voix plein de réalisme et de rêves d’ados, mais aussi d’une dure vérité. L’histoire se déroule à Marseille comme elle pourrait se dérouler à Lille, avec émotion et enthousiasme. La chute, dure et inattendue, détonne avec l’ambiance du récit et n’en est que plus marquante. Il compte environ 120 pages d’une écriture assez fluide, à lire lorsque l’on a une certaine maturité ou au moins 12 ans selon moi.

Je t’attends : Léo écrit à Léa. Des feuilles et des colis. Pour lui dire qu’il est là. Qu’il pense à elle et à sa mère décédée. Léa s’énerve. Contre Léo. Contre ce père qui l’accueille alors qu’il l’avait abandonnée. Contre sa mère qui l’a laissée derrière elle. Contre le monde entier. Contre elle-même. Peu à peu, elle se livre dans l’encre qui parsème ses lettres. Léa répond à Léo. Des feuilles et des feuilles. Au fil des lettres, leur histoire s’entremêle, et Léa se calme. Elle ne hait plus le monde entier. Plus vraiment. Mais si seulement son père voulait bien lui parler, l’aider à casser ce mur qui les sépare… Et soudain, Léa fugue.

Je t'attends

Un roman épistolaire touchant et léger, fluide et émouvant. Les lettres s’enchaînent et les deux protagonistes se racontent, se rapprochent. Leurs écrits, parfois poétiques, parfois haineux, donnent envie d’écrire des lettres. Une histoire heureuse et mélancolique avec des personnages attachants auxquels je me suis facilement identifiée. La porte est grande ouverte et il est facile de se plonger dans ces lettres d’adolescents perdus entre les adultes et les enfants, l’un enchaîné par sa famille et l’autre cherchant la sienne. Je le conseille dès 11 ans.

De Sacha @ Macha : Sacha envoie des mail à des adresses inconnues, comme des bouteilles à la mer. Et puis, Macha répond. Bavarde et impulsive, elle est tout le contraire de l’asocial et triste Sacha. Leurs différences les éloignent pour mieux les rapprocher, et Macha se rend vite compte que quelque chose ne va pas dans la vie de Sacha. Alors, elle lui pose une question. Un question terrible mais qui lui brûle les doigts. « Qu’est-ce qui est arrivé à ta maman, Sacha ? » Sacha n’a jamais connu sa mère. Il est né à Saint-Pétersbourg, en Russie, et son père est rentré avec lui en France juste après sa naissance. Son père a honte et ne lui parle jamais de sa mère ou de ce qu’il s’est passé en Russie. Et si Macha imagine une histoire d’espions rocambolesque, lui s’invente un père cruel. Mais comment faire autre chose lorsque l’on ne sait rien de ses propres parents ? Sacha n’a que Macha pour le raisonner, et elle ne suffira peut être pas…

De Sacha @ Macha

Une sorte de roman épistolaire où les lettres sont des mails. Là encore, les deux adolescents se dévoilent à distance et s’attachent peu à peu l’un à l’autre comme à une bouée de sauvetage. Ils se comprennent et s’acceptent alors qu’ils ne se connaissent pas, mais il vont apprendre qui est l’autre. Leurs mails s’enchainent, ils se disputent, se réconcilient et se font rire, ils partagent des bouts de leurs vies. Semblable à Je t’attends sur bien des points, il possède son propre charme et sa propre histoire. L’une des différences les plus flagrantes est que Macha et Sacha correspondent sans se connaître. Je le conseille à partir de 11 ans voir un peu avant pour les bons lecteurs !

Victoria Rêve (Timothée de Fombelle)

Une heure de permanence au CDI, et rien à lire… En parcourant les étagères du regard, je m’arrête sur Tobie Lolness de Timothée de Fombelle, qu’il faut absolument que je lise… Trop long. A côté des 2 tomes, Vango… Trop long, et puis je l’ai déjà lu. Là, un livre. Même auteur. Le titre : Victoria rêve. Il n’est pas épais. Quatrième de couverture et couverture : illustrations d’étagères de romans aux titres promettant milles aventures à travers le monde… Ont suivi trois quarts d’heure de lecture légère et agréable. J’ai découvert une petit perle d’un auteur renommé : Vive le CDI ! 😉

Victoria rêve. Elle rêve d’aventures, de voyages, de folles chevauchés, de poursuites, de découvertes fantastiques… Mais elle habite dans une des villes les plus paisibles du monde. Et aucun indien en vue pour kidnapper sa famille et la forcer à les libérer, bien entendu après une cavalcade effrénée et un combat éclatant. Non, rien de tout ça. Juste un collège ennuyant, aucun ami à proprement parler, un père qui travaille dans le pâté, une mère femme au foyer, une bibliothèque ouvert jusqu’à 20h, une étagère pleine de livres dans sa chambre, et petit Jo qui, bien qu’il ait un an de moins qu’elle, est déjà en seconde. Alors Victoria rêve de chasse aux bisons, de danseuses indiennes intrépides et d’aventuriers parcourant courageusement la savane à dos de dromadaires. Seulement voilà, quelque chose la préoccupe : depuis quelques jours déjà, des livres de sa bibliothèque personnelle disparaissent. Chaque matin, elle note dans un carnet les livres disparus. Alice au pays des Merveilles, tous ses livres de pirates… Et voilà qu’un soir, en rentrant à 20h de la bibliothèque, elle s’aperçoit que quelqu’un la suit. Son cœur s’emballe, et elle se retourne vivement pour appuyer son crayon sur la gorge… du petit Jo. Tant pis, il n’y aura pas un mystérieux kidnappeur d’enfants à démasquer, ni d’otages à libérer…

Jo veut savoir si elle a toujours les trois indiens chez elle, et lui dit aussi que Léa Garcia en a besoin pour faire un exposé. Victoria déteste Léa, mais l’idée de trois indiens tournant en dansant autour du professeur est séduisante… Mais ses rêveries sont interrompues par la vue de la voiture de son père. Au volant, son père… habillé en cowboy. Or personne n’a annoncé à la radio que, ce soir, les attaques d’indiens étaient à redouter. Étrange… Le soir, en écoutant le tic-tac rassurant et impassible de l’horloge, elle pense que, si elle était à sa place, elle s’évaderait de cette maison où il ne sa passe jamais rien, et qu’elle partirait le plus loin possible, cachée sous une cape noire. Cette nuit-là, Victoria rêva qu’elle montait en amazone sur un magnifique cheval, dans la nuit, sous la neige tourbillonnante , et qu’elle tenait la taille de Jo, qui montait devant elle. Le lendemain, plus d’horloge. A la place, il ne restait qu’un petit tas de poussière. Mieux valait ne pas prévenir ses parents, elle aurait plus de temps pour s’enfuir… A la fin des cours, Victoria arrête Léa à la sortie. Quand elle la rejoint, Léa prétend tout savoir de son escapade nocturne avec Jo, et insinue qu’il y a des « histoires » entre eux. D’abord stupéfaite qu’elle se soit introduite dans son rêve, Victoria se reprend et lui annonce qu’elle n’aura jamais les trois indiens. Léa éclate de rire, puis lui rétorque qu’ils sont déjà dans sa chambre, avec son chat. Cette fois-ci, Victoria n’y comprend plus rien. Elle a l’impression que ses rêveries se mélangent à la réalité, et qu’elle est la seule que cela dérange. Comme… Comme si ses livres influençaient sa vie pour lui faire enfin vivre l’aventure qu’elle attend depuis si longtemps. Cela expliquerait les disparitions des livres de son étagère…

Victoria-rêve

Le style est simple, mais pur, et, pour peu que l’on se laisse porter par le rythme joyeux, ce petit roman est une merveille. Le thème est léger, les personnages sont assez simples mais malgré tout bien construit et ils s’intègrent parfaitement à l’univers du livre. Les descriptions ne sont pas détaillés, mais les détails n’auraient rien apportés, et auraient alourdis la narration qui est très fraîche. Victoria, l’héroïne, se sent perdre pied avec la réalité, ce dont elle rêvais depuis toujours, et s’en réjouit. Quant aux autres protagonistes, ils ne semblent pas s’apercevoir des changements qui s’opèrent. Mais l’imagination de Victoria est vraiment débordante, alors peut être est-ce un rêve… Et si ce n’était pas le cas ? A lire à partir de 10ans, et jusqu’à longtemps après. 😉

Ewilan et Cie (Pierre Bottero)

Une fois de plus, voici un article pour le prochain numéro du journal de mon collège sur tout ce qui se rapporte à Ewilan, avec un bonus sur l’auteur de cette saga. 🙂

 

La Quête d’Ewilan (D’un Monde à l’Autre ; Les Frontières de Glace ; L’Île du Destin)

Camille est adopté à l’âge de 6 ans, et n’a aucun souvenirs de sa famille d’origine. Ses « parents » adoptifs, très riches, ne s’occupent pas d’elle, la détestent et lui imposent des règles strictes pour tout. Camille, n’ayant aucun amis, passe son temps dans la bibliothèque de leur villa. A sa rentrée au collège, elle se lie d’amitié avec Salim lors d’un duel de calcul mental avec son professeur de math. Salim vit dans les quartiers pauvres, et habite avec une dizaine d’autres enfants, frères, sœurs, cousins… Ce qui fait qu’il ne bénéficie, comme Camille, que d’un minimum d’attention de la part de ses parents.

Un jour, alors qu’un camion fonce sur Camille, elle se retrouve soudain… ailleurs. Et se rpit les pieds dans une racine. Dans une forêt, et, plus précisément, en plein milieu d’un combat entre un monstre mi-mante religieuse, mi-lézard, et un chevalier qui ne tarde pas à voler dans les ronciers. Elle aperçoit alors, trempant dans une flaque de sang vert, une étrange sphère bleue que Camille, fascinée, ramasse en vitesse. L’apercevant, la bestiole s’adresse à elle dans un sifflement. « Te voici donc, Ewilan. Nous t’avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d’achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable. Et aujourd’hui le hasard nous offre ta mort… » Le monstre bondit vers elle dans l’intention dans finir… et Camille n’a que le temps d’éviter une vieille dame qui arrivait face à elle sur le trottoir. Seule la sphère, serrée dans sa main, prouve qu’elle n’a pas rêvé.

De retour dans le monde « normal », Camille raconte son aventure à Salim… qui ne la croit pas, évidemment. Alors qu’ils passent devant cinq adolescents assis sur un banc, ceux-ci insultent Salim. Si Camille se raidit et s’apprête à leur clouer le bec, Salim préfère faire profil bas et l’entraîne plus loin. Pour se calmer, Camille imagine les cinq imbéciles tombant ridiculement du banc. Lorsqu’elle ouvre les yeux, le banc venait de basculer. Et les cinq garçons s’étaient étalés majestueusement par terre. Une fois rentrée chez elle, elle s’isole dans la bibliothèque, quand elle entend un bruit étrange, une sorte de chuintement. Qui se reproduit une deuxième fois quelques minutes plus tard. Puis une troisième. Et une tentacul, qui avzie jaillit vers elle, explosant la fenêtre. Avec une rapidité ahurissante, Camille s’était écartée de la tentacule, et celle-ci ne fit que la frôler. S’approchant à nouveau de la fenêtre, Camille détailla son assaillant, au prise avec les deux chiens de garde. Une énorme araignée qui possédait deux immenses tentacules. Mme Duciel ouvrit la porte de la bibliothèque. « Juste ciel, Camille, qu’avez-vous encore fait ? » Le lendemain, elle raconte tout à Salim, qui, cette fois-ci, la croit. En classe, alors qu’elle imaginait, inspirée par la poésie « le Cancre », que le visage du bonheur se dessinait sur le tableau, son image mentale se projeta à nouveau dans la réalité. Le soir venu, alors que Salim qui avait raccompagné Camille jusque chez elle, l’entend crier, il escalade le portail et s’immobilise. Trois monstrueuses araignées encerclaient Camille. Il se précipite vers elle, et, alors que les trois monstres se précipitent vers eux… ils se retrouvent dans une forêt. Mais où ?

Les Mondes d’Ewilan (La Forêt des Captifs ; L’Oeil d’Otolep ; Les Tentacules du Mal)

C’est en quelque sorte la « saison 2 » de La Quête d’Ewilan. Ewilan est retenue prisonnière dans un laboratoire qui étudie les capacités psychiques des enfants. Salim va tout faire pour la sauver…

Bien entendu, on retrouve dans cette trilogie les personnages de La Quête d’Ewilan, mais on en découvre bien d’autres, hostiles comme amicaux. Les horizons s’élargissent lorsque les parents d’Ewilan, en mission, cessent de donner de leurs nouvelles et qu’une étrange créature limite l’accès à l’Imagination. Toute la compagnie se réunit à nouveau pour faire face à ces nouvelles menaces !

Le Pacte des Marchombres (Ellana ; Ellana, l’Envol ; Ellana, la Prophétie)

Les deux premiers tomes de cette dernière trilogie retracent le parcours d’Ipiu, une enfant orpheline et intrépide recueillie par les Petits, qui deviendra plus tard Ellana, la belle Marchombre qui rencontrera Camille et son groupe dans les trilogies La Quête d’Ewilan et Les Mondes d’Ewilan.

Le récit du troisième et dernier tome se déroule après ces deux trilogies. Ellana forme Salim à la Voie des Marchombres, Ewilan étudie l’art du Dessin… Mais les Mercenaires du Chaos n’en ont pas terminés avec Ellana, et lui ont pris son fils. Mortellement blessée, persuadée qu’Edwin, Ewilan et Salim ont péris, elle rejoint les Petits grâce à un rougeoyeur. Une fois guérie, elle récupérera son fils.

Le Chant du Troll

« J’en ai ASSEZ ! » La vaisselle vole en éclat sur le carrelage. Léna, couchée sur le tapis bleu du salon, tente d’y disparaître. Sa mère en a assez d’être invisible pour son mari. Assez de devoir casser la vaisselle pour qu’il daigne lui adresser la parole. Assez de vivre avec un homme qui passe ses jours et ses nuits assis devant un ordinateur à écrire désespérément un roman qui ne sera même pas publié. Assez…

Léna se bouche les oreilles mais elle entend toujours. Alors elle chantonne tout bas la comptine qui repousse toujours ses ennuis et éclaire son univers.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Son père hurle.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Voix glaciale de sa mère.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Silence. La comptine marche toujours. Léna sourit, couchée sur le tapis bleu du salon.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi. Un, deux, trois, Trois à trois, toi et moi, Ça fait deux, Qui est trois ? C’est toi !

Dans son lit, Léna comprend que sa mère est parti. « Maman… » Seul le cliquetis saccadé du clavier lui répond.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Elle se rendort. A son réveil, rien n’a changé. Elle part à l’école sans que son père n’ai même levé les yeux de son écran. Dehors, elle s’immobilise, le souffle coupé.

Comme si le jour avait trébuché en se levant et renversé les couleurs dont il parait certains petits matins, le ciel ruisselait de teintes aussi étranges que vives…

A lire de préférence après avoir découvert Gwendalavir (La Quête d’Ewilan, Les Mondes d’Ewilan, le Pacte des Marchombres), L’Autre, et, si possible, Les Âmes Croisées.Ce roman est la première pierre, le commencement d’un monde que Bottero a déjà parcouru et décrit. Il nous dévoile à présent sa création et son histoire à travers une enfant et un Troll. Léna et le Troll. Eejil et Doudou. Unis par un sentiment partagé, ils auront l’éternité pour profiter de la naissance d’un univers… S’ils arrivent à vaincre Leucémia. Le mélange de deux dimensions, celle des Imaginaires (composée de plusieurs mondes) et celle des Réels provoque une faille. Pour une étrange raison, Léna fait partie du Basculement et en est même le centre. Et elle n’a que 10 ans… Mais la source de ce récit en apparence léger peut être triste, déchirante. Peut être est-ce venu de l’expérience de Bottero lui-même, peut être a-t-il écrit cela en hommage à d’autres, connus ou inconnus. Il est hélas trop tard pour le lui demander, nous devrons nous contenter de ses livres et des liens qu’il commençait à tisser entre eux…

Petit Topo sur l’auteur

Pierre Bottero, l’auteur de ces (nombreux) romans, est malheureusement décédé le 8 novembre 2009 dans un accident de moto. Il habitait en Provence.

Livres liés à l’univers de Gwendalavir (de près ou de loin)

  • La Quête d’Ewilan (2003)

  • Les Mondes d’Ewilan (2004)

  • Le Pacte des Marchombres (2008)

  • L’Autre (2006), trilogie qui réunit Le Souffle de la Hyène, Le Maître des Tempêtes et La Huitième Porte

  • Les Ames Croisées(2010 – œuvre posthume)

  • Le Chant du Troll (2010 – roman graphique, réalisé avec l’illustrateur Gilles Francescano- œuvre posthume)
Autres œuvres
  • Amies à vies (2001)

  • Le Garçon qui voulait courir vite (2002)

  • Mon cheval, mon Destin(2002)

  • Un cheval en Irlande (2003)

  • Zouck (2004)

  • Tour B2, mon amour (2006)

  • Isayama(2007 – Album)

  • A comme Association (2010 – ouvrage réalisé avec Erik l’Homme- Les limites obscures de la magie (II) / Le subtil parfum du soufre (IV) -œuvre posthume- )

  • Fils de sorcières

  • Le Voleur de chouchous

  • Météorite

  • Les Aigles de Vishan Lour (dans le no 261 de Je Bouquine)

  • Princesse en danger

Les lecteurs connaissant Gwendalavir,L’Autre, Les Âmes Croisées et Le Chant du Troll trouveront des repères, des clins d’œils, des indices, des similitudes entre ces romans.

Des liens étroits sont repérables entre les différents univers de Pierre Bottero :

on retrouve la Prairie Dévoreuse de L’Autre dans Ellana, la Prophétie ; Groens, Ts’ils, Faëls, Raïs et autres espèces découverte dans différents livres de Bottero sont toutes présentes dans Le Chant du Troll ; Eejil et Doudou sont présents dans Le Pacte des Marchombres ; une enfant Dessinatrice fait son apparition dans le troisième et dernier tome de L’Autre, à la fin du livre Les Âmes Croisées, l’héroïne a une vision : elle doit retrouver trois personnes, un adulte, un garçon et une petite fille, dont la description rappelle étrangement trois des personnages principaux du dernier tome de la trilogie L’Autre ; et sans doutes bien d’autres encoreA nous de les découvrir !

Le Gaz de Schiste

Cette fois-ci, en attendant la prochaine critique de livre, j’ai décidé de publier l’article sur le Gaz de Schiste que j’ai écrit pour le journal de mon collège. Promis, j’écrirais un article sur une de mes lectures bientôt ! 😉

Le Gaz de Schiste

 

Plus de pétrole ? Consommez en paix : Le Gaz de Schiste veille, mais attention aux conséquences !

 

Les calculs le prouvent, si nous voulons continuer à consommer autant, voir plus qu’avant comme s’est parti, il nous faut beaucoup plus de pétrole. Mais les réserves s’amenuisent et l’on voit dangereusement s’approcher le jour où la dernière goutte servira.

 

« Heureusement », il y a le Gaz de Schiste. Ce gaz est contenu dans des roches riches en matières organiques, qui sont situées en profondeur. Une étude menée par Schlumberger en 2007 a répertorié 688 gisements de gaz de schiste dans 142 régions pétrolières dans le monde.

Pour extraire le gaz, il faut injecter une énorme quantité d’eau mélangée à des produits chimiques et toxiques (sable de granulométrie, biocides, lubrifiants, détergents) à haute pression dans la roche. Ce procédé s’appelle la fracturation hydraulique et crée des fissures non seulement dans la roche contenant le gaz, mais aussi dans les roches alentours, ainsi que sur le chemin utilisé par l’eau pour récupérer le précieux gaz.

Une fois l’exploitation terminée car les ressources épuisées, le forage est refermé avec des bouchons de ciment mesurant entre 50 et 100 m d’épaisseur à plusieurs niveaux différents.

La rentabilité des puits avant 2000 n’était assurée que grâce à une forte déréglementation et de salaire sous forme de crédits d’impôts. Mais les progrès de la fracturation hydraulique et des forages ont améliorés les bénéfices. Le coût de production restent néanmoins plus élevé que pour un gisement classique, d’autant que le cours du gaz a chuté. De plus, la quantité des réserves de gaz ne peut être vérifiée qu’après les forages accomplis et la disponibilité en eau peut freiner le développement de la fracturation hydraulique comme c’est le cas en Chine et pour certains puits américains.

Plusieurs techniques alternatives sont actuellement à l’étude pour améliorer la technique d’extraction du gaz de schiste : remplacer l’eau par du gaz comme le propane, par exemple, mais ces théories restent bancales.

La présence de puits non loin des habitations entraîne des désagréments : bruits, micros-séismes provoqués par les fissures involontaires dans la zone entourant le forage, pollution de l’air, présence de nombreux camions citernes et autres véhicules de chantier et empoisonnement de l’eau courante : en effet, non loin des zones de fracturations, les nappes phréatiques sont polluées par les nombreux produits chimiques utilisés lors de l’extraction. Les témoignages décrivent la présence de particules toxiques en suspension dans l’eau et l’inflammation de leur eau courante à l’aide d’une simple étincelle.

Pour un résumé rapide et humoristique, je vous recommande de regarder la vidéo « Le gaz de chips » de Bridget Kyoto ( lien de la chaîne Youtube de Bridget Kyoto : http://www.youtube.com/user/BridgetKyoto ).

Si vous êtes intéressés par l’écologie, les autres vidéos vous plairont également. Bridget Kyoto aborde une grande quantité de sujets différents, mais sans jamais se séparer de son humour ironique. 🙂

Lettres à une Disparue ( Véronique Massenot )

Dans un pays soumis à la dictature, Melina pleure Paloma, sa fille « portée disparue », enlevé avec son mari et sa petite fille. Au bout de quatre ans, l’espoir de la revoir vivante disparaît peu à peu… Et le chagrin devient lourd à porter. Elle décide alors de lui écrire pour lui confier sa douleur, sa peine, son désespoir, et, plus forte que tout, son envie de la revoir vivante. Elle évacue une partie de son chagrin dans ces lettres qu’elle garde au fond d’un tiroir. Puis, six mois plus tard, la dictature est abolie et une démocratie se met en place. Mais justice n’est pas rendue et les bourreaux qui ont tant tué restent impunis et libre de leurs actes. Des familles, des parents, des amis, crient à la justice. Et un événement va bouleverser sa vie. Lélia arrache Guilles, son neveu, à sa fausse famille. En effet, les bourreaux en mal de paternité ont adopté les enfants de leurs victimes, les gavant de mensonges. Mélina émerge enfin du trou béant qui s’est ouvert dans son cœur : Nina, la fille de Paloma, est vivante… Et vit avec les meurtriers de ses parents. Une lutte acharné s’engage entre les bourreaux et Mélina, Pablo, son mari, Lélia, leurs amis… Qui combattent avec la force immense du dernier espoir vers la lumière. Mais un troisième adversaire bouleverse l’équilibre : Nina n’a de souvenirs que de ses « parents » et rejettent l’amour que lui offre Mélina. Mais le problème ne vient pas toujours des autres…

« En Amérique latine, dans les trente dernières années, les personnes que l’on disait « portées disparues » étaient en réalité enlevées par des milices au service des régimes dictatoriaux en place. » Inspiré d’un reportage écouté à la radio, ce roman épistolaire d’à peine 91 pages m’a troublé. Cette histoire est un condensé incroyablement dense d’émotions, d’espoir et de détresse. Les traces des perles salées qui sont montées jusqu’à mes yeux se sont dissipées, mais le souvenir reste encore. Les lettres sont écrites dans un style très poétique et on lis clairement le désespoir du début où l’espoir de la fin. C’est très court, mais riche en sentiments. Je dois avoir mis une demi-heure pour le lire, c’est dire si c’est court, donc je vous conseille plutôt de l’emprunter à la bibliothèque où à un proche plutôt que de l’acheter. À partir de 10-11 ans, à priori. Bonne lecture !

J’ai lu ce livre pour le collège et je vais sans doute réutiliser ce résumé pour le compte rendu. Je fais donc d’une pierre deux coups ! 😉