Ewilan et Cie (Pierre Bottero)

Une fois de plus, voici un article pour le prochain numéro du journal de mon collège sur tout ce qui se rapporte à Ewilan, avec un bonus sur l’auteur de cette saga. 🙂

 

La Quête d’Ewilan (D’un Monde à l’Autre ; Les Frontières de Glace ; L’Île du Destin)

Camille est adopté à l’âge de 6 ans, et n’a aucun souvenirs de sa famille d’origine. Ses « parents » adoptifs, très riches, ne s’occupent pas d’elle, la détestent et lui imposent des règles strictes pour tout. Camille, n’ayant aucun amis, passe son temps dans la bibliothèque de leur villa. A sa rentrée au collège, elle se lie d’amitié avec Salim lors d’un duel de calcul mental avec son professeur de math. Salim vit dans les quartiers pauvres, et habite avec une dizaine d’autres enfants, frères, sœurs, cousins… Ce qui fait qu’il ne bénéficie, comme Camille, que d’un minimum d’attention de la part de ses parents.

Un jour, alors qu’un camion fonce sur Camille, elle se retrouve soudain… ailleurs. Et se rpit les pieds dans une racine. Dans une forêt, et, plus précisément, en plein milieu d’un combat entre un monstre mi-mante religieuse, mi-lézard, et un chevalier qui ne tarde pas à voler dans les ronciers. Elle aperçoit alors, trempant dans une flaque de sang vert, une étrange sphère bleue que Camille, fascinée, ramasse en vitesse. L’apercevant, la bestiole s’adresse à elle dans un sifflement. « Te voici donc, Ewilan. Nous t’avons longtemps cherchée, mes frères et moi, afin d’achever ce qui avait été commencé, mais tu étais introuvable. Et aujourd’hui le hasard nous offre ta mort… » Le monstre bondit vers elle dans l’intention dans finir… et Camille n’a que le temps d’éviter une vieille dame qui arrivait face à elle sur le trottoir. Seule la sphère, serrée dans sa main, prouve qu’elle n’a pas rêvé.

De retour dans le monde « normal », Camille raconte son aventure à Salim… qui ne la croit pas, évidemment. Alors qu’ils passent devant cinq adolescents assis sur un banc, ceux-ci insultent Salim. Si Camille se raidit et s’apprête à leur clouer le bec, Salim préfère faire profil bas et l’entraîne plus loin. Pour se calmer, Camille imagine les cinq imbéciles tombant ridiculement du banc. Lorsqu’elle ouvre les yeux, le banc venait de basculer. Et les cinq garçons s’étaient étalés majestueusement par terre. Une fois rentrée chez elle, elle s’isole dans la bibliothèque, quand elle entend un bruit étrange, une sorte de chuintement. Qui se reproduit une deuxième fois quelques minutes plus tard. Puis une troisième. Et une tentacul, qui avzie jaillit vers elle, explosant la fenêtre. Avec une rapidité ahurissante, Camille s’était écartée de la tentacule, et celle-ci ne fit que la frôler. S’approchant à nouveau de la fenêtre, Camille détailla son assaillant, au prise avec les deux chiens de garde. Une énorme araignée qui possédait deux immenses tentacules. Mme Duciel ouvrit la porte de la bibliothèque. « Juste ciel, Camille, qu’avez-vous encore fait ? » Le lendemain, elle raconte tout à Salim, qui, cette fois-ci, la croit. En classe, alors qu’elle imaginait, inspirée par la poésie « le Cancre », que le visage du bonheur se dessinait sur le tableau, son image mentale se projeta à nouveau dans la réalité. Le soir venu, alors que Salim qui avait raccompagné Camille jusque chez elle, l’entend crier, il escalade le portail et s’immobilise. Trois monstrueuses araignées encerclaient Camille. Il se précipite vers elle, et, alors que les trois monstres se précipitent vers eux… ils se retrouvent dans une forêt. Mais où ?

Les Mondes d’Ewilan (La Forêt des Captifs ; L’Oeil d’Otolep ; Les Tentacules du Mal)

C’est en quelque sorte la « saison 2 » de La Quête d’Ewilan. Ewilan est retenue prisonnière dans un laboratoire qui étudie les capacités psychiques des enfants. Salim va tout faire pour la sauver…

Bien entendu, on retrouve dans cette trilogie les personnages de La Quête d’Ewilan, mais on en découvre bien d’autres, hostiles comme amicaux. Les horizons s’élargissent lorsque les parents d’Ewilan, en mission, cessent de donner de leurs nouvelles et qu’une étrange créature limite l’accès à l’Imagination. Toute la compagnie se réunit à nouveau pour faire face à ces nouvelles menaces !

Le Pacte des Marchombres (Ellana ; Ellana, l’Envol ; Ellana, la Prophétie)

Les deux premiers tomes de cette dernière trilogie retracent le parcours d’Ipiu, une enfant orpheline et intrépide recueillie par les Petits, qui deviendra plus tard Ellana, la belle Marchombre qui rencontrera Camille et son groupe dans les trilogies La Quête d’Ewilan et Les Mondes d’Ewilan.

Le récit du troisième et dernier tome se déroule après ces deux trilogies. Ellana forme Salim à la Voie des Marchombres, Ewilan étudie l’art du Dessin… Mais les Mercenaires du Chaos n’en ont pas terminés avec Ellana, et lui ont pris son fils. Mortellement blessée, persuadée qu’Edwin, Ewilan et Salim ont péris, elle rejoint les Petits grâce à un rougeoyeur. Une fois guérie, elle récupérera son fils.

Le Chant du Troll

« J’en ai ASSEZ ! » La vaisselle vole en éclat sur le carrelage. Léna, couchée sur le tapis bleu du salon, tente d’y disparaître. Sa mère en a assez d’être invisible pour son mari. Assez de devoir casser la vaisselle pour qu’il daigne lui adresser la parole. Assez de vivre avec un homme qui passe ses jours et ses nuits assis devant un ordinateur à écrire désespérément un roman qui ne sera même pas publié. Assez…

Léna se bouche les oreilles mais elle entend toujours. Alors elle chantonne tout bas la comptine qui repousse toujours ses ennuis et éclaire son univers.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Son père hurle.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Voix glaciale de sa mère.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Silence. La comptine marche toujours. Léna sourit, couchée sur le tapis bleu du salon.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi. Un, deux, trois, Trois à trois, toi et moi, Ça fait deux, Qui est trois ? C’est toi !

Dans son lit, Léna comprend que sa mère est parti. « Maman… » Seul le cliquetis saccadé du clavier lui répond.

Un, deux, trois, Trois à trois, Toi et moi.

Elle se rendort. A son réveil, rien n’a changé. Elle part à l’école sans que son père n’ai même levé les yeux de son écran. Dehors, elle s’immobilise, le souffle coupé.

Comme si le jour avait trébuché en se levant et renversé les couleurs dont il parait certains petits matins, le ciel ruisselait de teintes aussi étranges que vives…

A lire de préférence après avoir découvert Gwendalavir (La Quête d’Ewilan, Les Mondes d’Ewilan, le Pacte des Marchombres), L’Autre, et, si possible, Les Âmes Croisées.Ce roman est la première pierre, le commencement d’un monde que Bottero a déjà parcouru et décrit. Il nous dévoile à présent sa création et son histoire à travers une enfant et un Troll. Léna et le Troll. Eejil et Doudou. Unis par un sentiment partagé, ils auront l’éternité pour profiter de la naissance d’un univers… S’ils arrivent à vaincre Leucémia. Le mélange de deux dimensions, celle des Imaginaires (composée de plusieurs mondes) et celle des Réels provoque une faille. Pour une étrange raison, Léna fait partie du Basculement et en est même le centre. Et elle n’a que 10 ans… Mais la source de ce récit en apparence léger peut être triste, déchirante. Peut être est-ce venu de l’expérience de Bottero lui-même, peut être a-t-il écrit cela en hommage à d’autres, connus ou inconnus. Il est hélas trop tard pour le lui demander, nous devrons nous contenter de ses livres et des liens qu’il commençait à tisser entre eux…

Petit Topo sur l’auteur

Pierre Bottero, l’auteur de ces (nombreux) romans, est malheureusement décédé le 8 novembre 2009 dans un accident de moto. Il habitait en Provence.

Livres liés à l’univers de Gwendalavir (de près ou de loin)

  • La Quête d’Ewilan (2003)

  • Les Mondes d’Ewilan (2004)

  • Le Pacte des Marchombres (2008)

  • L’Autre (2006), trilogie qui réunit Le Souffle de la Hyène, Le Maître des Tempêtes et La Huitième Porte

  • Les Ames Croisées(2010 – œuvre posthume)

  • Le Chant du Troll (2010 – roman graphique, réalisé avec l’illustrateur Gilles Francescano- œuvre posthume)
Autres œuvres
  • Amies à vies (2001)

  • Le Garçon qui voulait courir vite (2002)

  • Mon cheval, mon Destin(2002)

  • Un cheval en Irlande (2003)

  • Zouck (2004)

  • Tour B2, mon amour (2006)

  • Isayama(2007 – Album)

  • A comme Association (2010 – ouvrage réalisé avec Erik l’Homme- Les limites obscures de la magie (II) / Le subtil parfum du soufre (IV) -œuvre posthume- )

  • Fils de sorcières

  • Le Voleur de chouchous

  • Météorite

  • Les Aigles de Vishan Lour (dans le no 261 de Je Bouquine)

  • Princesse en danger

Les lecteurs connaissant Gwendalavir,L’Autre, Les Âmes Croisées et Le Chant du Troll trouveront des repères, des clins d’œils, des indices, des similitudes entre ces romans.

Des liens étroits sont repérables entre les différents univers de Pierre Bottero :

on retrouve la Prairie Dévoreuse de L’Autre dans Ellana, la Prophétie ; Groens, Ts’ils, Faëls, Raïs et autres espèces découverte dans différents livres de Bottero sont toutes présentes dans Le Chant du Troll ; Eejil et Doudou sont présents dans Le Pacte des Marchombres ; une enfant Dessinatrice fait son apparition dans le troisième et dernier tome de L’Autre, à la fin du livre Les Âmes Croisées, l’héroïne a une vision : elle doit retrouver trois personnes, un adulte, un garçon et une petite fille, dont la description rappelle étrangement trois des personnages principaux du dernier tome de la trilogie L’Autre ; et sans doutes bien d’autres encoreA nous de les découvrir !

Une réflexion sur “Ewilan et Cie (Pierre Bottero)

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