Lettres à une Disparue ( Véronique Massenot )

Dans un pays soumis à la dictature, Melina pleure Paloma, sa fille « portée disparue », enlevé avec son mari et sa petite fille. Au bout de quatre ans, l’espoir de la revoir vivante disparaît peu à peu… Et le chagrin devient lourd à porter. Elle décide alors de lui écrire pour lui confier sa douleur, sa peine, son désespoir, et, plus forte que tout, son envie de la revoir vivante. Elle évacue une partie de son chagrin dans ces lettres qu’elle garde au fond d’un tiroir. Puis, six mois plus tard, la dictature est abolie et une démocratie se met en place. Mais justice n’est pas rendue et les bourreaux qui ont tant tué restent impunis et libre de leurs actes. Des familles, des parents, des amis, crient à la justice. Et un événement va bouleverser sa vie. Lélia arrache Guilles, son neveu, à sa fausse famille. En effet, les bourreaux en mal de paternité ont adopté les enfants de leurs victimes, les gavant de mensonges. Mélina émerge enfin du trou béant qui s’est ouvert dans son cœur : Nina, la fille de Paloma, est vivante… Et vit avec les meurtriers de ses parents. Une lutte acharné s’engage entre les bourreaux et Mélina, Pablo, son mari, Lélia, leurs amis… Qui combattent avec la force immense du dernier espoir vers la lumière. Mais un troisième adversaire bouleverse l’équilibre : Nina n’a de souvenirs que de ses « parents » et rejettent l’amour que lui offre Mélina. Mais le problème ne vient pas toujours des autres…

« En Amérique latine, dans les trente dernières années, les personnes que l’on disait « portées disparues » étaient en réalité enlevées par des milices au service des régimes dictatoriaux en place. » Inspiré d’un reportage écouté à la radio, ce roman épistolaire d’à peine 91 pages m’a troublé. Cette histoire est un condensé incroyablement dense d’émotions, d’espoir et de détresse. Les traces des perles salées qui sont montées jusqu’à mes yeux se sont dissipées, mais le souvenir reste encore. Les lettres sont écrites dans un style très poétique et on lis clairement le désespoir du début où l’espoir de la fin. C’est très court, mais riche en sentiments. Je dois avoir mis une demi-heure pour le lire, c’est dire si c’est court, donc je vous conseille plutôt de l’emprunter à la bibliothèque où à un proche plutôt que de l’acheter. À partir de 10-11 ans, à priori. Bonne lecture !

J’ai lu ce livre pour le collège et je vais sans doute réutiliser ce résumé pour le compte rendu. Je fais donc d’une pierre deux coups ! 😉