Sket Dance – Le Club des Anges Gardiens (Kenta Shinohara)

Bon, je n’arrive absolument pas à poster un article sur une série de mangas par semaine, mais on va dire que c’est pas grave ! Ah, et je n’ai pas vu l’anime, je ne sais donc pas s’il est mieux ou moins bien que le manga papier. 😉

Titre (VO et VF) : Sket Dance

Sket Dance - logo

Mangaka : Kenta Shinohara

Genre : Shônen ; comédie scolaire, action, humour

Public : + de 10 ans d’après moi, + de 12 ans d’après Manga Sanctuary

Magazine de prépublication au Japon : Shônen Jump

Prix : 6.79 €

Statut (France) : En cours, 10 tomes édités par Kazé

Statut (Japon) : Terminé, 32 tomes édités par Shueisha

Tome 1

Tome 1

Tome 2

Tome 2

Tome 3

Tome 3

Anime :  Saison 1 : épisodes 1 à 51 ; Saison 2 : épisodes 52 à 77

Sket Dance 02

Synopsis : Le Sket  accepte toutes les missions… Mais ne garantit pas les résultats ! Support, Kindness, Encouragement and Troubleshooting : voilà la devise des trois membres de Sket Dance, un club entièrement dédié à la résolution des problèmes des élèves : Le meneur, Yûsuke Fujisaki (dit « Bossun »), est un incompétent de première… sauf quand il chausse ses lunettes de protection qui lui permettent de faire preuve d’une concentration sans égales ; l’intello, Kazuyoshi Usui (dit « Switch »),est un otaku en puissance, spécialisé dans la recherche d’informations et ne prenant la parole que par l’intermédiaire de son ordinateur équipé d’un synthétiseur vocal de sa conception ; la responsable des tâches physiques, Hime Onizuka (dite « Himeko »), n’est autre que l’ancienne et célèbre délinquante « Onihime » (= »Princesse Démon »), aujourd’hui reconvertie mais toujours un peu brutale, elle raffole des Pelolin, des sucettes aux goûts étranges.

Et au sein de ce lycée des plus particuliers, le Sket va avoir de quoi faire : enquêtes, spectacles, baby-sitting, objets perdus, défis, sans compter le Conseil des Élèves qui ne rassemble pas les lycéens les plus ordinaires. Et peut être qu’entre deux aventures déjantés, le passé de ces singuliers adolescents nous sera révélé…

Mon avis : Un beau vent de fraîcheur parmi les comédies scolaires ! Le thème du club scolaire altruiste composé de membres étranges a été vu et revu, et pourtant celui-ci est différent. Son originalité tient, selon moi, en 3 points importants :

  1. Les personnages. Outre leur originalité relative, les personnages de Sket Dance ne sont pas que ridicules. Ils possèdent tous leur part d’ombre et de soucis, et  leurs personnalités sont, mine de rien, plutôt profondes.
  2. Le renouveau. Les missions du Sket peuvent être tout et n’importe quoi, et même 2 affaires semblables ne donnent pas l’impression d’avoir déjà été lues.
  3. La diversité des thèmes abordés. Ce manga est avant tout une comédie scolaire, et l’humour y occupe la place principale. Pourtant, des thèmes parfois sérieux sont abordés à travers les différents personnages, notamment lors de l’évocation du passé des 3 héros (délinquance, amitié, décisions importantes, motivation, apparence, études, trahison, compétition, tensions familiales…), et l’auteur parvient à bien les exploiter sans les tourner au ridicule ni alourdir l’atmosphère globale du manga. Il n’est donc pas rare de trouver un ou deux chapitres plus sérieux que les autres dans un tome de Sket Dance, et c’est bien agréable.

Pour conclure, Sket Dance est une perle rare parmi les mangas humoristiques, de part son ambiance légère et loufoque que le mangaka n’hésite pas à assombrir lorsque c’est nécessaire. Bonne lecture ! 😉

 

All Rounder Meguru (Hiroki Endou)

Titre : All Rounder Meguru

Mangaka : Hiroki Endou (auteur de Enden)

Genre : Seinen ; sport, tranche de vie

Public : + de 14 ans

Magazine de Prépublication au Japon : Evening

Prix : 8.99 €

Statut (France) : En cours (commercialisation stoppée pendant une longue période, elle vient de reprendre), 3 tomes édités par Panini Manga

Statut (Japon) : En cours, 11 tomes édités par Kôdansha

Tome 1 (Meguru)

Tome 1 (Meguru)

Tome 2 (Meguru)

Tome 2 (Meguru)

Tome 3 (Takashi)

Tome 3 (Takashi)

Synopsis : Meguru et Takashi étaient des amis d’enfance passionnés de karaté, tous deux orphelins. Ils se sont perdus de vue suite au déménagement de Meguru. Sept ans plus tard, ce dernier décide d’apprendre le Shooto (=combat libre ou « Mixed Martial Art »). À son grand étonnement, il retrouve Takashi à l’occasion de son premier combat mais ces retrouvailles ne sont pas chaleureuses… Takashi a beaucoup changé et semble porter un lourd passé en rapport avec son oncle Yakuza (=mafieux). Et si Meguru ne pratique le Shooto que par envie, Takashi, lui, est déterminé à devenir un professionnel et ne cache pas son mépris pour son ancien ami d’enfance. De son côté, Meguru progresse lentement et par étape, son style de combat est assez impersonnel, et il n’a pas de motivation particulière. Mais peut être que le retour de Takashi, associé à l’influence des membres de son club, lui fournira une bonne raison d’envisager une carrière professionnelle…

Mon avis : La plupart du temps, je n’apprécie pas les mangas de sport (ou plutôt, ils ne m’intéressent pas), mais là, je ne sais pas pourquoi, j’ai accroché dès les premières pages. Les dessins, réalistes et adaptés à un manga de sport, ne sont pas particulièrement marquant, et manquent parfois un peu de dynamisme. L’approche du Shooto est assez technique, sans être lourde, mais tous les termes techniques sont expliqués et les mouvements sont détaillés de sorte que quelqu’un qui ne connaissait même pas le terme de MMA (comme moi, par exemple…) en apprenne plus sur ce sport et, surtout, comprenne parfaitement de quoi il s’agit. Les personnages sont bien abordés, et l’on se surprend à s’y attacher assez facilement : ils ont tous leurs particularités et leur caractère, et il n’est pas rare que l’on en apprenne plus sur un personnage secondaire. L’histoire, composée (pour l’instant) du quotidien de Meguru, des entraînements, des matches et du quotidien de Takashi (principalement ses rapports avec son oncle Yakuza), est agréable et fluide. Mais la vraie originalité réside dans Meguru, le personnage principal : sans être tout à fait banal (orphelin + caractère), il reste un adolescents normal, sans « talent » ou prédispositions particulières pour le Shooto. Notons également la présence de personnages féminins importants et qui ne s’avouent pas vaincues face à leurs homologues masculins, un détail suffisamment rare pour être signalé ! Au final, ce manga pourrait être qualifié de « naturel », dans le sens où il se lit facilement et reste fidèle à la réalité.

Les Insoumis, tome 1 : Ruby (Alexandra Bracken)

Ce livre est le premier tome d’une série jeunesse qui compte (pour l’instant et en France) deux tomes. Il m’a été recommandé par une amie, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a bien fait ! 😉

1. Votre enfant est soudain triste et renfermé et/ou se désintéresse brusquement des activités qui lui plaisaient.
2. Il éprouve de grosses difficultés à se concentrer ou se consacre si intensément à certaines tâches qu’il pers la notion du temps et/ou se néglige et se désintéresse des autres.
3. Il est victime d’hallucinations, de vomissements, de maux de têtes chroniques, de pertes de mémoire et /ou d’évanouissements.
4. Il manifeste de violent accès de colère, des comportements à risque ou d’automutilation (brûlures, bleus et coupures).
5. Il présente des comportements ou des aptitudes inexplicables, dangereuses, ou bien s’en prends physiquement à vous ou aux autres.

SI VOUS CONSTATEZ L’UN DES SYMPTÔMES MENTIONNES CI-DESSUS, INSCRIVEZ VOTRE ENFANT SUR MIAA.GOV ET ATTENDEZ QUE L’ON VOUS INDIQUE DANS QUEL HÔPITAL IL VOUS FAUDRA LE CONDUIRE.

Dans un futur proche, tous les adolescents sont victimes d’une étrange maladie et leur majorité n’y survit pas. Les rescapés développent quant à eux des aptitudes psychiques qui sont immédiatement jugées dangereuses par le gouvernement. Parqués dans des camps atroces, ils sont classés en fonction de la dangerosité de leurs aptitudes :

  • Les Verts sont incroyablement intelligents et ont une mémoire stupéfiante
  • Les Bleus manipulent la télékinésie
  • Les Jaunes peuvent causer des courts-circuits simplement en touchant un appareil électrique
  • Les Oranges sont des télépathes capables de manipuler la mémoire et la volonté à travers un contact ou un ordre oral
  • Les Rouges manipulent le feu

Ruby, une Orange, parvient à manipuler son examinateur lors du tri et se fait passer pour une Verte. Mais un jour, l’alarme, un dispositif sonore neutralisant les aptitudes psychiques des adolescents, lui fait perdre connaissance. Elle se réveille à l’infirmerie sous le regard bienveillant du docteur Cate, qui lui explique alors que l’alarme a été modifiée afin de ne perturber que les Oranges. Alors que Ruby commence à paniquer, Cate la rassure et lui offre un moyen de s’échapper du camp. D’abord méfiante, la jeune fille finit par se laisser tenter et elles parviennent à s’évader en compagnie d’un autre Orange. Pendant le trajet, Ruby apprend que Cate fait partie de la Ligue, des opposants au régime du président Gray, et qu’ils ont besoin d’elle et de ses capacités. Mais lorsqu’elle entre en contact avec le complice de Cate, Ruby découvre avec horreur que celui-ci vient d’exécuter deux jeunes de sang froid et décide de se sauver dès que possible afin de ne pas subir le même sort. Dans sa fuite, elle fait la rencontre de Liam, Chubs et Zu, trois enfants solitaires à la recherche d’East River, un camp d’adolescents rescapés des camps…

Les Insoumis

Un très bon roman jeunesse, qui a l’intelligence de ne pas prendre les adolescents pour des gamins et qui n’hésite pas à décrire des faits atroces, comme les conditions de détention des camps. Le style d’écriture est globalement fluide et dynamique, et les émotions de Ruby sont particulièrement bien exprimées. Les personnages sont assez recherchés bien qu’assez peu originaux, et il est facile de s’y attacher (ou de les détester pour certains). De plus, le trio de jeunes que rencontre Ruby apporte une belle dose de fraîcheur et d’humour pas désagréable au milieu des traumatismes et des tourments de l’héroïne. L’histoire, bien ficelée et cohérente, fourmille de rebondissements imprévisibles (du moins la plupart du temps), et le suspense est maintenu jusqu’au bout (et même au-delà…) ! Le nom original de la série, pour ce que ça intéresse, est The Darkest Minds. Le tome 1 compte environ 500 pages, et il est accessible à partir de 13 ans, je pense. Bonne lecture ! 😀

The Arms Peddler (Kyoichi Nanatsuki et Night Owl)

Titre : The Arms Peddler (Kiba no Tabishônin)

Logo

Logo

Auteurs : Kyoichi Nanatsuki (scénario) et Night Owl (dessin)

Genre : Seinen ; dark fantasy, action, mystères, fantastique, quête initiatique, drame

Public : + de 14 ans

Magazine de Prépublication au Japon : Young Gangan

Prix : 7.65 €

Statut (France) :  En cours, 6 tomes édités par Ki-oon

Statut (Japon) : En cours, 6 tomes édités par Square Enix

Tome 1

Tome 1

Synopsis : Le monde est devenu une zone de non-droit, une terre désolée où grouillent démons et criminels de tout poil… Au bord d’une route, la famille de Sona Yuki gît parmi les débris de leur caravane. Marqué au fer rouge par le chef des bandits, Sona est le seul survivant. Alors qu’il agonise dans le désert aride, seul, assoiffé et affamé, détruit par le désespoir, Garami surgit telle la déesse de la mort. Elle est marchande d’armes, et propose de le sauver : « Il te suffirait de fermer les yeux… pour trouver enfin le repos éternel… Mais si je te donne une gorgée d’eau, tu vivras dans cet enfer encore un bon moment ! Que choisis-tu ? Tu veux quand même étancher ta soif ? » Mais lorsqu’il accepte cette main tendue, Sona ne sait pas encore qu’il est devenu la propriété de Garami jusqu’à ce qu’il lui rembourse sa dette. Son destin est désormais lié à celui de Garami… et plus d’une fois au cours de leur périple, il regrettera de ne pas avoir préféré la mort.

Garami

Garami

Mon avis : Un ambiance sombre,  un dessinateur qui exprime tout son talent, un scénario complexe et riche en suspense, des personnages profonds qui évoluent… The Arms Peddler est un véritable succès, et il le mérite ! Décrit comme le successeur d’Übel Blatt, il respire la dark fantasy. L’univers et les décors sont accrocheurs, sombres et magnifiques. Et derrière les pérégrinations de Garami et Sona, on devine l’ombre d’une catastrophe passée qui aurait conduit notre société à sa perte… pour laisser la place au désert et à la loi du plus fort. Un véritable coup de cœur !

Assassination Classroom (Yûsei Matsui)

Titre : Assassination Classroom (Ansatsu Kyoushitsu)

Auteur : Yûsei Matsui

Genre : Shônen ; action, comédie, surnaturel

Public : + de 10 ans

Magazine de Prépublication au Japon : Weekly Shônen Jump

Prix : 6.85 €

Statut (France) : En cours, 3 tomes édités par Kana

Statut (Japon) : En cours, 8 tomes édités par Shueisha

Tome 1

Tome 1

Tome 2

Tome 2

Tome 3

Tome 3

Anime : 1 OAV

Synopsis : Les élèves de la classe 3-E du Lycée Kunugigaoka sont tous, sans exception, des ratés. La présence de cette classe aux moyens miteux n’est utile qu’à une seule chose : motiver les autres élèves. Victimes de discrimination, de violence et de mépris, ils sont tous persuadés de n’avoir aucune chance de poursuivre leurs études. Pourtant, l’arrivée d’un professeur des plus surnaturel va leur offrir une seconde chance : s’ils arrivent à l’abattre, la récompense est de 10 milliards de yens. En effet, leur nouveau professeur n’est autre que l’être qui a détruit 70% de la surface de la Lune et qui a annoncé vouloir détruire la Terre à la fin de l’année scolaire. Muni de multiples tentacules, il peut se déplacer à Mach 20 et les armes standards sont inefficaces contre lui. Mais, rapidement surnommé M. Koro par les élèves, cet enseignant loufoque se révèle pourtant particulièrement compétent et attentionné. Mais pourquoi donc a-t-il demandé à être l’enseignant de cette classe de losers ? Et qui est-il en réalité ?

Assassination Classroom 01

Mon avis : L’ambiance de ce manga, entre la comédie et l’assassinat, est accrocheuse. Les élèves ont chacun leur spécialité et leur rôle à jouer, et leur évolution au fil des chapitres est subtile mais néanmoins visible. Quant à M. Koro, il est difficile de le considérer comme celui qui détruira la Terre : enseignant dévoué et pédagogue, moqueur mais attentif à chaque élève, il ne cesse de donner des conseils à ses futurs assassins tout en se retrouvant souvent dans des situations ridicules et sa part de mystère ne le rend que plus attachant. Les dessins sont en accord avec l’histoire, et l’ensemble est très réussi. Ce n’est pas pour rien que ce manga s’est retrouvé au top des ventes de mangas en octobre 2013 ! 😉

Les Lames du Cardinal – la Trilogie (Pierre Pevel)

Et c’est reparti pour une critique de roman (enfin !) ! C’est une trilogie que l’on m’a offert, et qui mélange habilement la fantasy et les romans de capes et d’épées. Imaginez les Trois (qui sont quatre, pour ceux qui ne le savaient pas) Mousquetaires aux prises avec des Dragons. Sauf qu’ils ne sont ni trois, ni quatre… mais six. Puis… En fait, ça varie pas mal. 😛

« Paris, 1633. Les Dragons menacent le royaume. Surgis de la nuit des temps, ils sont décidés à restaurer leur règne absolu. Usant de sorcellerie, ils ont pris apparence humaine et crée une puissante société secrète, la Griffe noire, qui conspire dans les plus grandes cours royales d’Europe.

Pour déjouer leurs complots, Richelieu dispose d’une compagnie d’aventuriers et de duellistes rivalisant de courage, d’élégance et d’astuce. Des hommes et une femme aux talents exceptionnels, prêts à braver tous les dangers et à risquer leur vie pour la Couronne : les Lames du Cardinal ! »

Dispersés après le fiasco de la Rochelle causé par la trahison de l’un des leurs, les Lames n’ont que peu ou pas gardé contact. Profondément meurtri par le décès de son meilleur ami, presque son frère, le capitaine La Fargue est cependant contraint de rassembler ses hommes. Le Cardinal a besoin d’eux pour déjouer les plans de la Griffe noire, qui projette d’établir une loge en France dans le but d’y semer le chaos. Leur but : ébranler les puissances européennes pour les supplanter grâce à leur magie. Mais comment agir contre un ennemi impossible à reconnaître ? En effet, les descendants des Dragons ancestraux vivent parmi les humains et ne reprennent que rarement leur forme d’origine.

Pourtant, Les Lames encore marquées par la Rochelle vont devoir résoudre ce mystère et s’en tirer vivants. Encore faudrait-il qu’ils aient envie de retenter l’aventure… Mais ont-ils vraiment le choix ? Le Cardinal de Richelieu ne semble pas décider à les laisser vivre en paix, pas plus que de leur dire toute la vérité. Encore une fois, ils vont devoir lever le voile seuls – ou échouer.

L'intégrale de la trilogie

L’intégrale de la trilogie

Les Lames du Cardinal :

  • La Fargue, leader et vétéran, en quelque sorte le « père » des Lames. Torturé et raisonnable mais néanmoins déterminé. Fidèle à la Couronne et à ses hommes qu’il craint de perdre encore une fois, il cache cependant un lourd secret…
  • Le chevalier Leprat d’Orgueil, ancien mousquetaire du Roi, possesseur d’une magnifique rapière d’ivoire taillée dans une dent de dragon et rongé par la ranse, une maladie naissant au contact des Dragons. Intrépide (parfois trop pour son âge et son état de santé) et amical, il ne plaisante pas avec l’honneur.
  • Nicolas Marciac, jeune homme séduisant et casse-cou, toujours présent lorsqu’il s’agit de sauver une demoiselle en détresse ! Plein d’humour et de piquant, ses talents de médecin le distinguent néanmoins du Don Juan superficiel que l’on croit deviner au premier regard.
  • Agnès de Vaudreuil, une jeune baronne intelligente et intrépide, plus portée sur l’équitation et l’escrime que sur la broderie. Amicale et sensible, elle fait tout pour ne pas penser à certains épisodes de son passé qui finissent cependant par s’imposer… et qu’elle ne pourra plus fuir.
  • Ballardieu, le « père adoptif » d’Agnès, compagnon de beuverie de Marciac, grand et fort comme un bœuf malgré son âge. Il est très attaché à Agnès et se sacrifierait pour son bien sans hésiter une seule seconde.
  • Almadès, professeur d’escrime taciturne qui a la manie de tout faire pas trois. Vif, habile et sachant se faire discret, il n’est néanmoins pas beaucoup exploité dans la série.
  • Saint Lucq, l’assassin solitaire et mystérieux, terrible hybride mi-homme mi-dragon aux bésicles rouges, il n’agit qu’en solo mais avec une redoutable efficacité. On découvre cependant qu’il n’est pas si insensible qu’il y paraît au premier abords.
  • Et puis Laincourt, qui n’est pas une Lame à proprement parler, mais qui est de loin mon personnage préféré. Agent double, voire triple, c’est un espion redoutable mais bien jeune pour le fardeau qu’il porte. D’abord mystérieux, en en apprend plus tard beaucoup sur son caractère et ses sentiments.

J’ai beaucoup aimé cette trilogie, et les amateurs des romans de cape et d’épée s’y retrouveront sans problèmes, surtout les fans des Trois Mousquetaires, que l’on croise d’ailleurs à quelques reprises. La description du Paris du XVIIe siècle est riche en détails (prouvés historiquement), et l’on est vite happé par l’univers du roman. Le style d’écriture est fluide et personnel, sans fioritures, précis et même technique lors des (nombreux) duels à l’épée, et la division en courts chapitres ainsi que les multiples ellipses dynamisent le tout. L’histoire en elle-même est bien menée, on la sent profonde et crédible. La foule de rebondissements surprend (presque) toujours, et les particularités des personnages sont bien mises en avant dans chacune de leurs missions. Le seul hic vient, pour moi, des personnages. Bien que tous différents, ils restent peu originaux, et, surtout, leurs personnalités restent assez peu exploitées. Au final, à la dernière page du troisième tome, on ne sait presque rien du passé et du caractère profond des Lames (surtout concernant Saint Lucq qui, malgré son charme mystérieux, reste totalement à l’écart), et il est ainsi très difficile de s’attacher réellement aux héros.

On peut cependant se poser cette question : Est-il vraiment nécessaire de s’attacher aux personnages de cette série ? Sans doute que non, puisque c’est avant tout un roman d’action. Peut être même qu’approfondir d’avantage les personnages aurait été une erreur. Il n’empêche, je me posais encore plein de questions à la fermeture définitive de l’ouvrage.

Pour conclure, ce fut une expérience enrichissante pour moi qui n’avait encore jamais lu de roman de cape et d’épée, et j’ai adoré Les Lames du Cardinal, et ce malgré ses petits défauts. Je le conseille à partir du collège pour les amateurs du genre qu’un livre épais n’effraie pas et qui font déjà preuve d’un minimum de maturité. 😉

Nura, le Seigneur des Yôkai (Hiroshi Shiibashi)

Bonjour ! Aujourd’hui, j’inaugure un nouveau concept d’articles sur mon blog : les mangas. Plutôt qu’un article, qui serait sûrement long inutilement, je présenterai des mangas que j’ai lu ou vu sur un modèle de fiche d’identité, en donnant un maximum de petites informations pratiques (par exemple, le nombre de tomes disponibles en France, si la série est terminée, si le manga a été adapté en anime, combien de tomes sont sortis au japon…). Comme ce sera plus court à écrire, je pense que je réussirai à un publier une par semaine, en plus des critiques de romans. J’espère que ça vous plaira ! 😉

Titre : Nura, le Seigneur des Yôkai (Nurarihyon no Mago)

Auteur : Hiroshi Shiibashi

Genre : Shônen ; démons, aventure, fantastique, mystères

Public : + de 10 ans

Magazine de Prépublication au Japon : Weekly Shônen Jump

Prix : 6.85 €

Statut (France) : En cours, 17 tomes édités par Kana

Statut (Japon) : Série terminée, 25 tomes édités par Shueisha

Tome 1

Tome 1

Anime :

  • Nurarihyon no mago (saison 1) : 26 épisodes de 25 min
  • Nurarihyon no mago : Sennen makyou (saison 2) : 26 épisodes de 25 min

Nura - le seigneur des yôkai

 

Synopsis : Nura Rikuo, 8 ans, vit dans une maison remplie de monstres avec son grand-père, Nurarihyon. Lorsque ce dernier, puissant démon à la tête de 10 000 yokaï, décide de le nommer à sa succession, il refuse catégoriquement. Mais le quart de sang de yôkai qui coule dans ses veines ne tarde pas à bouillir lorsque des démons, avides de pouvoirs, s’en prennent à ses camarades de classe. Petit à petit, Rikuo se rend à l’évidence : il n’est pas humain, et la fuite n’est pas une solution. Mais comment réussira-t-il à former son propre cortège de démons alors qu’il n’a aucune crédibilité aux yeux de ces derniers ? Et ses amis humains ne lui rendront pas la vie plus facile, car il se doit de leur cacher son identité… et l’arrivée soudaine d’une onmyôji (équivalent d’un exorciste) dans leur classe ne va rien arranger !

Mon avis : Les personnages sont sympathiques et tous très différents, et l’immense variété de yôkai permet de ne jamais s’ennuyer. Le personnage principal de Rikuo, au début faible et pleurnichard, évolue au fil des pages. Les dessins sont beaux et originaux, l’histoire un peu bateau mais néanmoins bien ficelée et pleine de rebondissements. Un très bon manga dans l’ensemble !

L’Homme à l’Envers (Fred Vargas)

Une nouvelle critique, sur un roman policier pour une fois ! 😉

Le Mercantour est en ébullition : les loups sont de retour et ça ne plaît pas à tout le monde. Mais lorsque des dizaines de brebis sont égorgées par une seule bête, d’une taille exceptionnelle et chassant en solitaire, les éleveurs s’échauffent. Et quand Suzanne Rosselin est à son tour victime du Loup, la rumeur court qu’un féroce loup-garou se cache derrière ces traces de dents monumentales. Mais ce n’est pas ce que pense Lawrence Donald Jonhson, spécialiste des grizzlis du Canada résidant provisoirement Saint-Victor-du-Mont, séduit par les loups… et par Camille, une musicienne plombière, fatiguée d’avoir tant tenté de convaincre les autres. Lawrence pense que Massart, l’imberbe porté disparu soupçonné d’être le loup-garou, tue avec l’aide de Crassus, un grand loup évanouit dans la nature depuis quelques temps. Mais Soliman, le fils adoptif de Suzanne, et le Veilleux, le berger de cette dernière, ont soif de vengeance et décide de « coller au cul » de Massart. Mais ils ne savent pas conduire, et ils finissent par convaincre Camille de le faire pour eux, qui accepte à la condition qu’il n’y ait aucun mort. Lawrence a beau ne pas apprécier, Camille est libre… « vis ta vie, camarade ! »

Loin du Mercantour, un policier du nom d’Adamsberg, aux souvenirs hantés par Camille, suit de prêt l’affaire de la Bête du Mercantour. Il est loin, mais son instinct le pousse à écouter la radio ou la télé chaque fois que le loup-garou est en cause. Pourquoi ? Adamsberg n’a pas l’habitude de se poser ce genre de questions. Son esprit est désordonné, volage, libre. Il ne cherche pas la solution de l’énigme, c’est la solution qui vient à lui. Il est une énigme à lui tout seul, dont personne ne trouvera jamais la réponse. Et ce loup le travaille. Mais il a d’autres chats à fouetter, comme cette rousse qui veut lui tirer une balle dans le ventre. Il a tué, par accident, son employeur, et depuis elle ne le lâche pas. Une vraie traqueuse. Et puis, il y a Camille, qu’il a cru apercevoir dans un reportage sur le Mercantour. Avec un grand blond. Bien. Pourquoi ça le concernerait ? « vis ta vie, camarade ! »

L'Homme à l'Envers

Ce roman a obtenu le premier prix « Sang d’encre » grâce au mélange de fantaisie, d’enquête et d’aventure. Et lorsque l’action fait une pause, c’est pour mieux nous présenter des personnages profonds, ayant chacun un passé et une philosophie de vie propre. Tous un peu marginaux, ils ne se dévoilent pas totalement mais deviennent vite attachants. L’enquête est logique, et suit un cheminement obscur jusqu’au dernier moment, jusqu’au face à face ultime. Il n’y a pas de « super détective » résolvant l’enquête les deux mains dans le dos, les yeux bandés et les pieds dans le nez, mais plusieurs « enquêteurs » qui, peu à peu, assemblent les pièces du puzzle. Fausse pistes, surprises, indices, retournement de situation, erreurs et raisonnements éclairés se mêlent en une histoire savamment construite et passionnante, criante de réalisme et d’imagination. Un style d’écriture clair, net et précis mais aussi poétique et limpide, avec une narration facile et complexe à la fois. Je le conseille dès la 5ème. Il comporte environ 370 pages. Bonne lecture ! 😀

Le Trône de Fer, intégral 1 : le Trône de Fer, tome 1 ; le Donjon Rouge, tome 2 (George R. R. Martin)

J’en avais entendu parler, et on me l’a offert. Je l’ai dévoré. Je ne sais pas ce que vaut la série (Game of Thrones) mais je n’en ai entendu que du bien, et je compte la regarder lorsque j’aurais fini la saga littéraire !

Le Royaume des Sept Couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le Mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le Trône de Fer. Tous les coups sont permis et seuls les plus forts, ou les plus retors, s’en sortiront indemnes…

Lord Eddard (Ned) de la Maison Stark, ayant le loup-garou pour symbole, est le seigneur de Winterfell, au Nord. Lady Catelyn (Cat) Stark, née Tully (symbole de la truite), est sa femme avec qui il a eu cinq enfants : Robb, Sansa et Arya, aussi différentes que le jour et la nuit, Brandon (Bran) et Rickard (Rickon). Jon le Bâtard (Snow) est son enfant illégitime officiel avec une inconnue dont il n’a jamais parlé, pas même avec sa femme. Chacun de ses enfants, Jon compris, est accompagné d’un loup-garou.

Lord Eddard Stark

Lord Eddard Stark

Les Stark sont encore fidèles à l’ancienne religion, qui honore les esprits de la nature. Loyal, brave, honnête et fidèle à son honneur, à ses convictions et à son roi et meilleur ami Robert Barathéon (symbole du cerf couronné), il est néanmoins récalcitrant à quitter le Nord, Winterfell, Jon (qu’il ne peut emmener puisqu’il représente un déshonneur), Robb (qui, étant l’aîné, a pour rôle de garder Winterfell en l’absence du seigneur son père), Rickon (qui est trop jeune pour voyager) et Catelyn, lorsque Robert lui annonce qu’il le veut pour Main du Roi à la place du défunt Lord Arryn.

Robert Baratheon

Robert Baratheon

Mais s’il connaissait l’ami, il ne connaît plus le roi, et ce dernier se montre inflexible. Ned est donc contraint de s’installer à Port-Réal, au milieu des intrigues de la Cour, et d’y amener ses deux filles, Sansa et Arya. Sansa, fiancée à Joffrey, le fils de Robert, est l’incarnation de la demoiselle délicate et bien élevée et a nommé sa louve Lady ; Arya, bagarreuse et adorant son frère Jon, ne rêve que de devenir une guerrière, et Aiguille, l’épée que Jon lui a offert, est son plus grand trésor après sa louve : Nyméria.

Arya Stark

Arya Stark

Sansa Stark

Sansa Stark

Joffrey Lannister

Joffrey Lannister

Bran adore escalader, et il a un véritable don. Il n’est jamais tombé, pas même lorsqu’il grimpe au sommet de la vieille tour abandonnée. Pourtant, avant le départ de Ned et de ses soeurs, le hurlement glacial de son loup sans nom accompagne sa chute… Un malheureux accident qui n’en est pas un, et qui le plonge dans un profond coma.

Bran Stark

Bran Stark

Catelyn est désespérée par cette nouvelle, aggravée par le départ irrémédiable d’Eddard, et passe ses journées au chevet de son fils. Robb, accompagné de Vent Gris, son loup, est donc contraint de gérer Winterfell mais aussi Rickon et Broussaille, son loup, qui ne tiennent pas en place.

Catelyn Stark

Catelyn Stark

Robb Stark

Robb Stark

Rickard Stark

Rickard Stark

Jon, apprenant le départ de son père, prend une décision qui le déchire mais qu’il considère comme obligatoire : il décide de rejoindre la Garde de Nuit, ce corps d’armée indépendant qui regroupe les bannis de la société et qui a pour tâche de protéger le Mur. Fantôme, son loup albinos, est le seul ami et lien qui lui restera près du Mur et du froid, plus intense encore qu’à Winterfell.

Jon Snow et Fantôme

Jon Snow et Fantôme

Tyrion le nain Lannister (blason du lion), dit le Lutin, l’accompagne – ainsi que quelques membres de la Garde de Nuit – pour aller voir ce fameux Mur de près. Peu considéré par son père, lord Tywin Lannister, ou par son oncle, Kevan, il est également méprisé par la Cour et par Cersei, sa soeur et jumelle de Jaime, le seul Lannister à lui témoigner un semblant d’affection. Détaché de beaucoup de choses mais pas des plaisirs de la chair ou de l’alcool, Tyrion est vif d’esprit et de langue, et ne se gêne pas pour dire la vérité sans s’embarrasser de tact ou de formules atténuant les faits. Le statut de nain étant aussi élevé que celui d’un bâtard, il ne tarde pas à s’attacher à Jon, amitié réciproque.

Tyrion Lannister

Tyrion Lannister

Jaime lannister

Jaime lannister

Cersei Lannister

Cersei Lannister

Tywin Lannister

Tywin Lannister

De l’autre côté de la mer, Viserys Targaryen (emblème du dragon), l’héritier légitime du Trône de fer, projette de marier sa soeur Daenerys au Kahl Drogo afin d’obtenir une armée qui l’aidera à reconquérir Port-Réal, la capitale. Effrayée par Viserys plus que par Drogo, Daenerys se soumet à son frère, comme toujours. Mais, en rejoignant le peuple du Kahl Drogo, elle découvre une nouvelle vie… qui fait d’elle une véritable khaleesi héritière du sang du dragon.

Viserys Targaryen

Viserys Targaryen

Daenerys Targaryen

Daenerys Targaryen

Khal Drogo

Khal Drogo

C’est une véritable merveille ! L’univers est complexe et mystique, les personnages intéressants, nombreux et profonds, le style d’écriture riche et détaillé… Et l’histoire est tout simplement par-faite. Des rebondissements imprévisibles, des intrigues inimaginables, de l’action aussi époustouflantes que la réflexion est poussée… Et je pourrais en dire bien plus !  Tout est recherché et profond, et rien n’est laissé au hasard. Les personnages sont parfaitement maîtrisé et aucun n’est tout noir ou tout blanc. Leurs histoires, leurs situations, leurs façons de parler et d’agir, leurs personnalités… Tout est fait pour s’attacher aux personnages, qu’ils soient des ennemis ou des alliés. Le récit est écrit à la troisième personne, mais chaque chapitre nous expose le point de vue d’un des personnages principaux, à savoir : Eddard, Arya, Sansa, Jon, Bran, Daenerys, Tyrion et Catelyn. C’est une chose qu’il est impossible de retrouver dans une série télévisée, et c’est une des raisons pour laquelle je pense que même si on regarde la série avant, il est intéressant de lire la saga sur papier. Le livre est tellement parfait que je n’ai rien de plus à dire, si ce n’est que le premier intégral compte environ 785 pages écrites en petit, et que je le conseille à partir de quatorze ans, étant donné certaines scènes pouvant être choquantes. Bonne lecture !

Le Trône de Fer_intégral 1

La Tueuse de Dragons (Héloïse Côté)

Je ne suis pas très active en ce moment, mais comme c’est les vacances, je lis des livres bien plus gros, et donc plus longs. Je lis aussi plusieurs romans en même temps, du coup je n’avance pas à mon rythme habituel. J’ai acheté ce bouquin-ci sur ma liseuse, et ça m’a beaucoup plus, surtout que c’est encore une histoire faisant intervenir des dragons.

« Il y a trois sortes de dragons. Tous crachent du venin, mais les effets varient. Le venin des colossi tue immédiatement, celui des minusi paralyse. Quant à celui des sourni, il brûle comme de l’acide… »

Deirdra est une tueuse de dragons. Une des meilleurs, et elle rêve d’égaler et de dépasser le record (neuf dragons) et de devenir la meilleure de tout l’Austrion. Têtue, égoïste et arrogante, elle a été sauvée des minusi par un tueur de dragons alors qu’elle n’était qu’une enfant, et celui-ci l’a vendue à un maître : Bradeus. Il l’a formée, mais d’une manière horrible, si bien que Deirdra en est encore, au fond d’elle-même, traumatisée. Tous les tueurs de dragons consomment de la dragonne, une drogue qui affute les sens et l’esprit, donne du courage et aide à supporter le statut misérable de tous chasseurs de dragons. Mais qui coûte son prix, qui n’est pas toujours de bonne qualité, et qui empêche parfois de penser par soi-même… Il est d’opinion publique que cette profession est destinée aux marginaux, aux bâtards, aux rebuts de la société, et l’ensemble de la population s’occupe de le rappeler à ceux qu’ils appellent les mangeurs de cœurs ou les fauteurs de troubles. Mais comme la seule autre protection contre les dragons étant les esprits de la nature, les tueurs de dragons sont tolérés, à défaut d’être acceptés. Mais lorsque Deirdra achève un sournius qui s’apprêtait à attaquer des devineresses, messagères de esprits et de leur volonté, elle s’interroge. Mais elle est vite préoccupée par la prédiction des folles en robes grises, qui lui prédisent que lorsque la quête d’Ubad touchera à sa fin, le bonheur sera à sa portée, et que les filles de Deirdris (l’esprit du feu) et les dignes descendants d’Ubad (le premier chasseur de dragons) lui montreront la voie, si elle souhaite l’emprunter.

Cependant, elle est bien obligée d’y repenser, puisque alors qu’elle venait de tuer un autre sourni au même endroit, elle découvre toutes les devineresses morte dans leur caverne. Malheureusement pour elle, des soldats débarquent et la capturent, la suspectant, à tort, d’avoir assassiné les messagères des esprits de la nature. Par un étrange concourt de circonstances, Deirdra se retrouve obligée de coopérer avec le capitaine Thad de Volter et ses hommes pour analyser un deuxième carnage : attaquées par un sourni, un deuxième groupe de devineresses a été massacré, et ce malgré leurs protections. Et une étrange odeur, déjà sentie par Deirdra auparavant, hante les lieux… Un moyen de contrôler les dragons existerait-il ?

la Tueuse de Dragons

Un roman sublime qui nous décrit un monde de dragons et d’aventures, mais surtout de dures réalités et de complots. Cet univers ressemble au nôtre sur ce dernier point, et l’auteure nous le fait bien sentir à travers une narration, concentrée sur Deirdra, mais riche sans être étouffante, et qui laisse place à l’imagination. Les personnages sont parfaitement humains, aussi bien leur face sombre que celle lumineuse. Ils sont complexes et maîtrisés, parfois attachants, agaçants, consternant, répugnants, fous, retors ou traîtres. L’ensemble est cohérent  bien que appartenant au registre de l’heroic fantasy, et l’ennui n’a pas sa place, même si une pause dans l’action est parfois nécessaire pour informer le lecteur, construire les personnages ou situer le contexte. Le personnage principal de Deirdra est complexe et a parfois des réactions énervantes, qui ne font que la rendre plus humaine. Elle est têtue, sceptique, ne pense pas aux autres, est arrogante, n’a pas sa langue dans sa poche et n’apprécie pas la pitié ou l’aide proposée. En tant que tueuse de dragons et à cause de ses expériences, elle refuse de tisser des liens avec les autres, même si elle regrette inconsciemment cette décision. Le personnage de Thad, d’abord peu important, se révèle peu à peu et sert en quelque sorte de frein à la bouillante Deirdra. Il représente beaucoup plus les « gentils » que le personnage principal qui vendrait ses services à n’importe qui. Au fil de l’histoire, l’influence du capitaine sur Deidra se ressent, mais sans que son évolution devienne particulièrement évidente. C’est un récit complexe et parfois lourd dans les vérités qu’il expose, mais qui reste divertissant. Je le conseille à partir de 13 ans. Il possède environ 430 pages. Bonne lecture ! 🙂