Menteuse (Justine Larbalestier)

Et encore une découverte aléatoire ! Décidément, le hasard place de bons livres sur ma route.

Micah est une jeune fille insaisissable. Depuis des années, ses mensonges fleurissent chez tout ses proches. « Je suis un garçon. » puis « J’ai dit ça parce que je suis née hermaphrodite. », ou encore « Je ne le connaissais pas. », « Je ne sortais pas avec lui. » .

C’est de famille.

Micah ment pour le plaisir de mentir, pour justifier sa bizarrerie, son apparence et son attitude androgyne. Elle ment parce que la vérité est trop dure, ou trop obscure. Elle ment pour impressionner les autres, pour être tranquille, pour ne plus être une paria. Micah ment pour s’échapper de sa réalité.

Micah ment tout le temps et à tout le monde. Mais pas cette fois. Non, cette fois, elle ne nous dira que la vérité, la vraie vérité, la véritable et authentique vérité. Pour avoir un point d’attache. Elle a juré qu’elle ne nous dira que la vérité. Mais que vaut la parole d’une menteuse ? Pourtant, Micah nous supplie de la croire.

Pourquoi est-elle au pied du mur ? Parce que son petit ami est mort. Zach est mort, assassiné. Mais ce n’était pas le petit ami de Micah, c’était celui de Sarah. Pourquoi, alors, prétendre qu’il était son petit ami ? Parce qu’ils sortaient vraiment ensemble. Mais pas au lycée. Et après la mort de Zach, Micah-la-paria est devenue Micah-la-meurtrière. Mais il faut la croire. Ce n’est pas elle qui l’a tué. La dernière fois qu’elle l’a vu, c’était le samedi soir. Il est mort le dimanche. Il faut la croire, et il faut la croire parce qu’elle l’aimait, Zach. Pas d’un amour ordinaire, de quelque chose de différent. Mais ils n’ont jamais couché ensemble. Elle n’a pas le droit.

A cause de la maladie familiale.

Menteuse

Micah est insaisissable, mais la vérité l’est bien plus. Que vaut la parole d’une menteuse ? Pourtant, Micah est sincère, et si seule… elle ne peut se confier à personne. Personne ne la croit. Mais devant certains détails, on peut pas s’empêcher de douter. Nous mène-t-elle en bateau ? Tout n’est-il qu’un immense mensonge ? Mais elle est sincère. Et puis, lire une histoire, n’est-ce pas un peu comme lire un mensonge ? On est en droit d’y croire, on est en droit de ne pas y croire. Et c’est là-dessus que repose tout ce roman. L’intrigue est hachée, découpée entre « l’avant » et « l’après », entre l’histoire de Micah et l’histoire de sa famille. Et puis quelle est cette maladie dont souffre Micah ? Un mensonge ? Impossible. Elle a juré de ne dire que la vérité. Mais entre « la vérité », « la vraie vérité » et « la vérité authentique et véritable », les différences creusent le doute. On veut connaître le fin mot de l’histoire, on traque chaque indice, et pourtant Micah continue de nous surprendre. Le style d’écriture oscille agréablement entre l’oral et l’écrit, les personnages sont criants de vérité, et l’histoire est un nœud sans fin dont on ne sait jamais par où commencer pour le délier. L’ensemble est sérieux, bien ficelé et captivant par son aura de demi-vérité et non-dits. Le roman compte environ 380 pages et est accessible à 13/14  ans avec la maturité nécessaire à appréhender un roman policier, je dirais. Bonne lecture ! 😉

L’Homme à l’Envers (Fred Vargas)

Une nouvelle critique, sur un roman policier pour une fois ! 😉

Le Mercantour est en ébullition : les loups sont de retour et ça ne plaît pas à tout le monde. Mais lorsque des dizaines de brebis sont égorgées par une seule bête, d’une taille exceptionnelle et chassant en solitaire, les éleveurs s’échauffent. Et quand Suzanne Rosselin est à son tour victime du Loup, la rumeur court qu’un féroce loup-garou se cache derrière ces traces de dents monumentales. Mais ce n’est pas ce que pense Lawrence Donald Jonhson, spécialiste des grizzlis du Canada résidant provisoirement Saint-Victor-du-Mont, séduit par les loups… et par Camille, une musicienne plombière, fatiguée d’avoir tant tenté de convaincre les autres. Lawrence pense que Massart, l’imberbe porté disparu soupçonné d’être le loup-garou, tue avec l’aide de Crassus, un grand loup évanouit dans la nature depuis quelques temps. Mais Soliman, le fils adoptif de Suzanne, et le Veilleux, le berger de cette dernière, ont soif de vengeance et décide de « coller au cul » de Massart. Mais ils ne savent pas conduire, et ils finissent par convaincre Camille de le faire pour eux, qui accepte à la condition qu’il n’y ait aucun mort. Lawrence a beau ne pas apprécier, Camille est libre… « vis ta vie, camarade ! »

Loin du Mercantour, un policier du nom d’Adamsberg, aux souvenirs hantés par Camille, suit de prêt l’affaire de la Bête du Mercantour. Il est loin, mais son instinct le pousse à écouter la radio ou la télé chaque fois que le loup-garou est en cause. Pourquoi ? Adamsberg n’a pas l’habitude de se poser ce genre de questions. Son esprit est désordonné, volage, libre. Il ne cherche pas la solution de l’énigme, c’est la solution qui vient à lui. Il est une énigme à lui tout seul, dont personne ne trouvera jamais la réponse. Et ce loup le travaille. Mais il a d’autres chats à fouetter, comme cette rousse qui veut lui tirer une balle dans le ventre. Il a tué, par accident, son employeur, et depuis elle ne le lâche pas. Une vraie traqueuse. Et puis, il y a Camille, qu’il a cru apercevoir dans un reportage sur le Mercantour. Avec un grand blond. Bien. Pourquoi ça le concernerait ? « vis ta vie, camarade ! »

L'Homme à l'Envers

Ce roman a obtenu le premier prix « Sang d’encre » grâce au mélange de fantaisie, d’enquête et d’aventure. Et lorsque l’action fait une pause, c’est pour mieux nous présenter des personnages profonds, ayant chacun un passé et une philosophie de vie propre. Tous un peu marginaux, ils ne se dévoilent pas totalement mais deviennent vite attachants. L’enquête est logique, et suit un cheminement obscur jusqu’au dernier moment, jusqu’au face à face ultime. Il n’y a pas de « super détective » résolvant l’enquête les deux mains dans le dos, les yeux bandés et les pieds dans le nez, mais plusieurs « enquêteurs » qui, peu à peu, assemblent les pièces du puzzle. Fausse pistes, surprises, indices, retournement de situation, erreurs et raisonnements éclairés se mêlent en une histoire savamment construite et passionnante, criante de réalisme et d’imagination. Un style d’écriture clair, net et précis mais aussi poétique et limpide, avec une narration facile et complexe à la fois. Je le conseille dès la 5ème. Il comporte environ 370 pages. Bonne lecture ! 😀

Animae, tome 1 : L’Esprit de Lou (Roxane Dambre)

Je cherchais une lecture simple, et si possible traitant de métamorphes. Il y en a une quantité phénoménale, de la plus mièvre à la plus gore, mais j’ai eu la chance de tomber sur Animae. Le résumé et l’extrait que j’en ai lu m’ont convaincue immédiatement, et j’ai eu raison.

« Je m’appelle Lou, j’ai vingt ans, et dans quelques heures, je vais m’installer dans les bureaux de la DCRI, les services secrets français. Mon job ? Officiellement, consultante au département de recherche sur l’inexplicable. Officiellement. Parce qu’en réalité, je traque une bizarrerie qui rôde dans la nuit parisienne, un truc que je n’ai pas encore cerné, mais qui fait hurler de rage mon instinct de panthère. Oh, je ne vous ai pas dit ? Comme tous ceux de ma race, ma vraie nature est animale, et je me transforme à volonté. Nous, les Daïerwolfs, formons un peuple très puissant, mais contraint de sa cacher des faibles humains. Enfin, faibles… pas tous. L’officier qui m’a recruté, le capitaine Sylvain Levif, pourrait me vaincre d’un seul regard tellement il me plaît ! A cette heure, je n’ai pas encore décidée si cela va rendre ma mission plus agréable ou plus compliquée. Ou les deux. Et zut. Pourquoi ces choses-là n’arrivent-elles qu’à moi ?

Une vraie découverte que cette jeune femme débordant d’énergie et d’humour, dotée d’un sens acéré de la répartie, capable de ronronner avec son amoureux comme d’arracher la gorge de ses ennemis. On a hâte de lire la suite de ses aventures… »

Lou, vingt ans, Daïerwolf de son état (Dame Panthère, pour être plus précise), a pour mission de traquer les Chalcrocs. Extérieurement, rien ne les distinguent des humains ordinaires, excepté les trois nuits encadrant la pleine lune. Eh oui, les Chalcrocs sont en fait des loups-garous, mais certaines détails diffèrent de la version des mythes. D’abord, les Chalcrocs ne sont absolument pas au courant de leur état de lycanthrope en dehors de leurs métamorphoses. Ensuite, pendant la-dite métamorphose, seul leur instinct les guide et leur fait commettre des meurtres pour se nourrir. Et il n’y a pas que des Chalcrocs-loups, il en existe aussi descendant du chien (les moins dangereux) et du coyote (les plus intelligents). Les Daïerwolfs traquent les Chalcrocs pour survivre : en effet, la découverte de lycanthropes amèneraient les humains à être plus attentifs à la présence de ce qu’ils prendraient pour leurs semblables.

Or, les Daïerwolfs sont totalement différents des Chalcrocs : Ils peuvent se métamorphoser quand il veulent, de la manière dont ils veulent, et en l’animal qu’ils souhaitent. Ils sont totalement conscient de leur état et leur mode de pensée ne change pas pendant la métamorphose. Tous les Daïerwolfs sont liés à l’Inconscient Collectif par l’esprit et peuvent communiquer par son intermédiaire. Chaque Daïerwolf nait avec un « totem » qui définit sa véritable nature et la métamorphose dans laquelle il se sentira le plus à l’aise. Les Daïerwolfs sont bien plus intelligents que les humains (à tel point que si il vous arrive de suspecter une personne d’être un Daïerwolf, alors c’est qu’il n’en est pas un. Logique. ). Les Daïerwolfs gardent certaines « pulsions » ainsi que leur instinct animal. La majorité des Daïerwolfs sont nés de l’union d’un Daïerwolfs et d’un humain normal.

Mais si Lou a infiltré les services secrets, ce n’est pas pour les beaux yeux de Sylvain Levif (bien que coopérer avec le capitaine ne lui déplaise pas, au contraire), ni pour profiter des inventions loufoques d’Arthur ou des expériences incroyables de Mona, mais parce que, depuis quelques temps, quelque chose dérange l’Inconscient Collectif. Lou et Camille, Sire Caméléon de son état et également son meilleur ami et l’un des plus intelligents des Daïerwolfs, sont chargés de trouver ce qui est une menace pour eux. Et de l’éliminer. Mais les trouvailles du DCRI pourraient bien être plus intéressantes que prévu…

Animae-tome 1_L'Esprit de Lou

Ce livre est un mélange d’action, d’humour irrésistible, d’enquêtes et d’amour. Lou, la narratrice, ne manquera pas de vous faire éclater de rire à plusieurs reprises, notamment en dressant ses listes d’hypothèses ou en dévoilant un instinct animal surprenant. Camille, quant à lui, est très intelligent, mais tout aussi froussard. Sylvain Levif, le beau et intelligent capitaine, n’est pas plus dénué du sens de l’humour que du sens de l’honneur (tout comme Benjamin, son fidèle lieutenant). Arthur, l’informaticien et inventeur, est imprévisible, attachant et loufoque. Mona, la scientifique, est curieuse, amicale et très professionnelle. Et ce n’est là qu’une liste bien vide aux précisions bien creuses. L’histoire, elle, est bien ficelée, parfois imprévisible et parfois non, et les personnages s’y fondent à merveille. Autant le côté fantastique que scientifique est mis en valeur, et l’humour et les enquêtes s’y intègrent sans difficultés. Le style d’écriture est simple, limpide et clair, et le livre en soi n’est pas long à dévorer avec ses 279 pages d’une écriture accessible dès la cinquième et jusqu’à l’éternité. Bonne lecture !

A comme Association (Erik L’Homme : tomes 1, 3, 5, 6, etc… ; Pierre Bottero : tomes 2 et 4)

Une fois de plus, je publie ici un article pour le prochain numéro du journal de mon collège. Je lis tellement de bouquins simultanément en ce moment que je ne peux pas tous les résumer et les critiquer sur mon blog… Pour en revenir à l’article d’aujourd’hui, j’ai lu les cinq premiers bouquins de cette saga un peu particulière, puisque les quatre premiers tomes sont écrits par deux auteurs différents : tomes 2 et 4 de Pierre Bottero, tomes 1 et 3 (plus la suite) d’Erik L’Homme.

 

Pierre Bottero et Erik L’Homme se sont rencontrés le 30 novembre 2003, au Salon du Livre de Montreuil. C’est à ce moment là qu’a germé l’idée d’un projet commun, étant donné la proximité de leurs univers et leur bonne entente. Le 16 décembre 2008, ils se sont à nouveau rencontrés pour ébaucher leur univers commun. Ils se sont concrètement attaqués à ce projet en avril 2009 à novembre de la même année, période pendant laquelle Pierre Bottero à écrit deux tomes, qu’il n’a pas eu le temps de retravailler comme à son habitude. La mort l’a frappé le 8 novembre, laissant ses manuscrits bruts. Erik L’Homme a fait le choix courageux de continuer leur projet commun plutôt que de tout abandonner, et c’est grâce à cette force que cette saga a pu voir le jour.

Jasper et Ombe sont complètement différents, qu’importe le point de vue. Ils n’ont que deux points en commun, mais néanmoins majeurs : Ils sont tous les deux agents stagiaires à l’Association, et ils ont tous les deux des capacités étonnantes.

Jasper est un sorcier lycéen plutôt prometteur bien que meilleur dans la réflexion que dans l’action, il joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval, adore les mauvais jeux de mots, pratique un humour douteux, et est amoureux de l’agent stagiaire Ombe. Il a 15 ans, un père absent et une mère courant d’air, ainsi qu’une très bonne mémoire. Il a été ouvert à la magie par sa mère, qui pratiquait une « magie » bénigne (lecture du tarot, culte de la nature…).

Ombe est une étudiante incassable aussi bien verbalement que physiquement et possède des capacités de régénération largement au-dessus de la moyenne, fonce dans le tas sans réfléchir, adore la moto, qu’on lui fiche la paix, et tabasser un bon gros monstre. Elle a 18 ans, un physique avantageux et elle vit en coloc’ dans un petit appart’. Elle a été trouvée nue et dans la neige avant d’être placée dans un orphelinat duquel elle a tenté de s’évader maintes fois, découvrant ainsi ses capacités étranges.

Étrangement, des deux protagonistes, celui qui enfreindra la règle absolue n’est pas celle qui en a le profil… Et oui, c’est bien le peureux Jasper qui passera outre LA règle de l’Association : L’ODEUR DE SOUFFRE ANNULE LA MISSION. Pourquoi l’odeur de souffre ? Tout simplement parce qu’elle est annonciatrice de l’arrivée d’un démon….

L’Association est dirigée par Walter, qui possède autant de bon goût en matière d’habits que la secrétaire, Mlle Rose, a d’humour : pas un seul atome. Le Sphynx, l’armurier, est aussi compétent pour équiper les agents qu’il l’est pour s’occuper de ses chers papillons de nuit : excellent. C’est là l’inventaire complet du personnel de l’Association connu par Jasper et Ombe. Quand aux autres Agents, les contacts ne sont pas encouragés, et ceci pour cacher les différentes « aptitudes » de ceux-ci. Le But de l’Association est simple : gérer, le plus discrètement possible (surtout aux yeux des humains qui ne possèdent aucun lien avec l’Association) , les rapports entre les Anormaux (vampires, loups-garous, trolls, et autres) et les Normaux, c’est à dire les humains. L’étendue de l’Association, ses effectifs ou moyens sont inconnus même des Agents. Les Agents sont tenus de respecter les différentes règles à la lettre et de régler leurs missions avec la plus grande discrétion possible (ce qui n’est pas vraiment le point fort d’Ombe…). Nos deux héros (ainsi que tous les autres agents) évoluent à la limite des Normaux et des Anormaux, aussi ai-je l’habitude de les nommer les Spéciaux. C’est dans ce monde rassemblant créatures fantastiques, capacités spéciales et humains banals qu’un danger guette, attendant le bon moment pour frapper… Mais pourquoi donc viser Jasper et Ombe ? Qu’ont-ils de particulier par rapport aux autres agents ?

A-comme-AssociationUne saga étonnante mêlant habilement humour, créatures fantastiques, magies, enquêtes, action et un soupçon de sentiments. Le style est clair et frais, communicatif ou hilarant, mais adapté aux situations. Les personnages… ils sont parfaits, attachants ou repoussants, héros comme rôles secondaires. La catégorie de cette série est difficile à définir (série policière ? heroic fantasy ?), mais je pense que l’on pourrait la qualifier de « Fantasy policière ». A priori, je dirais que c’est plus destiné aux ados ou jeunes adultes. A l’adresse des lecteurs débutants et/ou effrayés par les livres volumineux, les tomes ne sont pas très épais, et ils se dévorent très rapidement. De plus, le style ne présente pas de vocabulaire faramineux nécessitant l’emploi d’un dictionnaire franco-lantin, même s’il est néanmoins riche et adapté. Bonne lecture ! 🙂

L’œil du témoin ( Carole Martinez )

Alors… C’est un policier dont les héros sont deux adolescents de treize ans, dans la collection Heure noire, comme l’Ordinatueur ou le Fantôme de Sarah Fisher.

C’est les vacances d’été, et Noé, comme chaque année, reste chez lui lorsque ses amis partent en colo à la plage. Même Nina, sa petite copine, l’a laissé tombé malgré sa promesse. Il a pourtant insisté, mais son père le considère encore comme un enfant et lui a interdit de partir dans le car voir la mer avec ses copains. Enfermé dans sa chambre, l’œil sur son télescope, il observe le départ du car en guettant le retour de ses parents. Il leur a préparé une surprise… Tous les meubles, les ingrédients, les objets sont déplacés et les étiquettes en braille sur les CD arrachés. Étant aveugles, ses parents seront donc complètements perdus. Il dévie son télescope pour observer une chose curieuse : des nouveaux arrivants. Qui ont une fille. Sans réfléchir, il la nomme Vague. Il l’observe quand son attention est à nouveau déviée vers le pré : la bibliothécaire est poursuivit par un homme qu’il ne parvient pas à identifier. Vague et Noé sont les seuls témoins du meurtre : le poursuivants a étranglé la vieille dame, mais ni Vague ni Noé ne le voient clairement. Les deux adolescents s’allient pour traquer le coupable et remonter le temps à la recherche du mobile… Mais ils ne sont pas les seuls sur la piste et ils prennent de gros risques…

De bonnes intrigues, du suspens… C’est super, bien que trop court. Je l’ai acheté parce que j’ai reconnu la collection Heure noire et que je n’avais vraiment rien à lire. Je l’ai d’ailleurs acheté en même temps que La Traque de l’Ombre et je l’ai finit en une soirée… Dommage que ce soit aussi rapide à lire… J’avais vraiment du mal à le lâcher tellement j’avais envie de savoir le fin mot de l’histoire. Pauvre bibliothécaire… Elle avait vraiment l’air gentille ! 😦 Sinon, la fin est vraiment inattendue et tout se termine bien pour tout le monde, sauf le meurtrier, évidemment. Je vous le conseille à partir de douze ans. Peut être un peu avant, même.

Le Fantôme de Sarah Fisher ( Agnès Laroche )

Tout comme Ordinatueur, ce livre m’a été offert et j’ai d’abord pensé que c’était un romand d’horreur. Comme j’ai été satisfaite de la lecture de ce dernier, j’étais beaucoup moins douteuse de ce roman. Il est moins épais que son partenaire de collection, mais tout aussi captivant.

Un matin froid de décembre, Sarah Fisher, orpheline de treize ans aux pensionnat des Hirondelles, se promène sur la lande. Ses pas l’entraînent au bord de la falaise. Là, deux mains l’envoient rejoindre les rochers… Lorsqu’elle émerge d’une étrange torpeur, elle est devenue un spectre. D’abord tentée par la nouvelle « vie » de joies et de fêtes que lui propose Lord Fletcher, fantôme de son état, un regret brise néanmoins ses illusions. Son meurtrier court encore et elle n’a pas obtenue justice. Déterminée, elle emprunte le corps d’une défunte d’à peu près son âge et retourne à l’orphelinat. Mais ce sursis a un prix : si quelqu’un la touche, il ne rencontrera que du vide. Mais les Hirondelles n’est pas un lieu de plaisir et Mme Winnipott ne la porte pas vraiment dans son cœur. Jezabel, une jeune pensionnaire à l’écart, se lie d’amitié avec elle. Ensemble, elles découvrent que le corps de Sarah n’est plus dans son cercueil. La mystérieuse mort de Sarah pourrait bien cacher un secret très gênant…

Les morts avec les morts, les vivants avec les vivants…

Une histoire d’amitié émouvante, une enquête étrange et la séparation bien distincte entre les vivants et les morts. Une séparation que Sarah va briser pour perpétuer une amitié impossible entre une vivante et une morte. Ce roman est un captivant mélange de polard et d’horreur mais avec également une imperceptible touche de fantaisie. Il faut s’accrocher et ne pas se décourager après avoir lu uniquement le premier chapitre pour découvrir le livre et les personnages. Bien écrit, relativement rapide à lire et accessible à partir de 12 ans.

L’Ordinatueur (Christian Grenier): Les enquêtes de Logicielle, tome 2

L’Ordinatueur est un roman policier qu’on m’a offert il n’y a pas très longtemps et que j’ai enfin décidé de lire. Je n’étais pas très emballé parce qu’il avait tout du roman d’horreur mais j’ai vite revu mon jugement. Je crois que je commence vraiment à apprécier les polards…

Programmé pour tuer ? L’Omnia 3, un ordinateur à commande vocale et optique très sophistiqué totalise déjà six victimes, mortes d’un arrêt cardiaque devant leur ordinateur. L’inquiétante machine est-elle seule responsable de cette incroyable série de meurtres ? Logicielle, jeune inspectrice au surnom prédestiné, en doute. Mais lorsqu’elle découvre que chaque victime utilisait un programme nommé LTPG avant leur mort, ses doutes deviennent certitudes. Seulement, tout le contenu du logiciel a été effacé après le décès de leurs propriétaires… Logicielle n’a d’autres choix que de se procurer elle-même ce programme, au risque de perdre la vie… Mais derrière ce mystérieux programme se cache un adversaire aussi inattendu que mystérieux qui interagit avec elle sous le pseudonyme de Pyrrha…

Un policier palpitant un peu stressant et plein de suspens où il est difficile de s’arrêter en chemin. Logicielle et ses deux collègues, Max et Germain, font avancer l’enquête pas à pas pour découvrir l’identité de Pyrrha, le créateur d’un programme tueur… C’est bien écrit, rapide à lire malgré son épaisseur et captivant de réalité. D’un côté on a les éléments réfléchis, pensés de l’enquête, et de l’autre côté, des éléments hasardeux et des découvertes qui semblent avoir étés prémédités par quelque chose. Ces deux sortes d’événements éclairent progressivement les traces mystérieuses du meurtrier et du meurtrier logiciel. À partir de 12 ans.

Ados sous contrôle (Johan Heliot)

Un super roman de la collection Autres mondes. Ce roman aborde la question des camps de redressements et de la surveillance par internet, de la pauvreté ainsi que de la véritable liberté d’expression. L’histoire se déroule un peu dans le futur, peut être une vingtaine d’années plus tard, je ne sais. L’épilogue est raconté à la troisième personne du singulier mais le reste du livre est à la première personne du singulier.

Lou est une adolescente rebelle. Insolente, portée sur la fumette, mauvaise élève, elle plonge ses parents dans le désarroi. Dépassés, ceux-ci la confient « pour son bien », à un camp de rééducation appartenant à la société Protech, une société richissime qui contrôle  toute la sécurité. Mais les méthodes du camp laissent à désirer et rappellent les méthodes d’une secte… La nourriture est infecte et les « dialogues » installés sont souvent agressifs. Le mentor de Lou, Patrick Drake, s’occupe de trois autres nouveaux : Thomas, un garçon très timide au look de premier de la classe et Samia et Johanna, des jumelles. Drake a aussi la charge d’Erwan, un jeune garçon aux cheveux en ailes de corbeaux qui s’enferme à longueur de journée dans sa chambre et ne mange pas. C’est en découvrant Erwan que Lou commence à avoir des doutes sur le camp. Erwan et blessé de partout et est maigre comme un clou. Et pourquoi certains adolescents, ceux qu’on appelle les APO ont-ils un comportement de zombies ? Quelle sinistre réalité recouvre ce camp de rééducation ? C’est ce que Lou veut découvrir…

Un très bon roman plein d’action et de réflexions dans un cadre un peu futuriste qui rajoute du piment à l’histoire. Des personnages très attachants et des lieux très bien décrits mais sans être trop chargés. Un peu épais mais il se lit assez vite. Un pur roman pour adolescents mais ne traitant pas d’histoires d’amours (exceptionnel!!)!!

Les méli-mélo de Léa, tome 9, le Val d’Enfer (Magali Damel)

Serpolipopette! Léa s’ennuie ferme pendant ses vacances! Mais lorsqu’avec son ami Loïc, elle découvre près du Val d’Enfer le corps sans vie d’une ancienne reine d’Arles, de dangereuses chenilles processionnaires, une pauvre chienne abandonnée et un ravi des Alpilles, son sang ne fait qu’un tour et son tarot de Marseille s’emberlificote.

Dans cette cavalcade au cœur de la Provence, le meurtrier n’est pas le seul à connaître les chemins de traverse et Léa risque de lui donner du fil à retordre dans la poursuite du Nombril de Vénus, le collier inestimable de la victime. Mais un autre point occupe tout autant le cerveau de Léa : Loïc, son ex petit-ami dont elle est toujours amoureuse, est venue avec Cyrille, sa rivale… Arrivera-t-elle à gérer deux problèmes en même temps?

Le récit est plutôt bien construit mais l’écriture est moins limpide que je ne l’espérais. Comme je l’ai dit la semaine dernière, ce n’est pas dérangeant de ne pas lire les premiers tomes de la série pour comprendre l’histoire. Assez rapide à lire, un roman policier que je recommande dès 11 ans. Par contre, je n’aime pas beaucoup les quelques illustrations…